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NOM

svipc − Mécanismes System V de communication entre processus

SYNOPSIS

#include <sys/msg.h>
#include <sys/sem.h>
#include <sys/shm.h>

DESCRIPTION

Cette page de manuel documente l’implémentation sous Linux des mécanismes System V de communication entre processus (IPC : « InterProcess Communication ») : les files de messages, les ensembles de sémaphores, et les segments de mémoire partagée. Par la suite, le mot ressource se rapportera à l’un de ces mécanismes.

Autorisations d’accès aux ressources
Pour chaque ressource, le système utilise une structure commune, de type struct ipc_perm, pour enregistrer les informations permettant de déterminer les autorisations concernant les opérations IPC. La structure ipc_perm comporte les membres suivants :

struct ipc_perm {
uid_t cuid; /* UID du créateur */
gid_t cgid; /* GID du créateur */
uid_t uid; /* UID du propriétaire */
gid_t gid; /* GID du propriétaire */
unsigned short mode; /* autorisations l/e */
};

Le membre mode de la structure ipc_perm définit, sur ses 9 bits de poids faibles, les permissions d’accès à la ressource, pour un processus effectuant un appel système IPC. Les permissions sont interprétées ainsi (nombres en octal) :

0400 Lecture par le propriétaire.
0200 Écriture par le propriétaire.
0040 Lecture par le groupe.
0020 Écriture par le groupe.
0004 Lecture par les autres.
0002 Écriture par les autres.

Les bits 0100, 0010 et 0001 (bits exécution) ne sont pas utilisés par ces appels système. De plus, « écriture » a la signification « modification » pour un ensemble de sémaphores.

Le même fichier d’en−tête définit également les constantes symboliques suivantes :

IPC_CREAT

Créer une entrée si la clé n’existe pas.

IPC_EXCL

Échouer si la clé existe.

IPC_NOWAIT

Retourner éventuellement une erreur, mais ne pas attendre.

IPC_PRIVATE

Clé privée.

IPC_RMID

Supprimer la ressource.

IPC_SET

Positionner une option concernant la ressource.

IPC_STAT

Obtenir les options concernant la ressource.

Notez que IPC_PRIVATE est du type key_t alors que les autres constantes symboliques sont des champs d’indicateurs qui peuvent être regroupés avec un OU logique dans une variable de type int.

Files de messages
Une file de message est définie de manière unique par un entier positif (son msqid) et dispose d’une structure associée de type struct msqid_ds, définie dans <sys/msg.h>, qui contient les membres suivants :

struct msqid_ds {
struct ipc_perm msg_perm;
msgqnum_t msg_qnum; /* nb messages dans la file */
msglen_t msg_qbytes; /* octets maxi dans la file */
pid_t msg_lspid; /* PID du dernier appel à msgsnd(2) */
pid_t msg_lrpid; /* PID du dernier appel à msgrcv(2) */
time_t msg_stime; /* heure du dernier appel à msgsnd(2) */
time_t msg_rtime; /* heure du dernier appel à msgrcv(2) */
time_t msg_ctime; /* heure de dernière modification */
};

msg_perm

Structure ipc_perm qui indique les permissions d’accès sur la file de messages.

msg_qnum

Nombre de messages actuellement dans la file.

msg_qbytes

Nombre maximal d’octets pour le contenu d’un message de la file.

msg_lspid

PID du processus qui a effectué le dernier appel système msgsnd(2).

msg_lrpid

PID du processus qui a effectué le dernier appel système msgrcv(2).

msg_stime

Heure du dernier appel système msgsnd(2).

msg_rtime

Heure du dernier appel système msgrcv(2).

msg_ctime

Heure du dernier appel système qui a modifié un membre de la structure msqid_ds.

Jeux de sémaphores
Un ensemble de sémaphores est défini de manière unique par un entier positif (son semid) et dispose d’une structure associée de type struct semid_ds, définie dans <sys/sem.h>, qui contient les membres suivants :

struct semid_ds {
struct ipc_perm sem_perm;
time_t sem_otime; /* heure dernière opération */
time_t sem_ctime; /* heure dernière modification */
unsigned long sem_nsems; /* nb sémaphores dans le jeu */
};

sem_perm

Structure ipc_perm qui indique les permissions d’accès sur l’ensemble de sémaphores.

sem_otime

Heure du dernier appel système semop(2).

sem_ctime

Heure du dernier appel système semctl(2), qui a modifié un membre de la structure ci−dessus ou l’état d’un sémaphore de l’ensemble.

sem_nsems

Nombre de sémaphores dans l’ensemble. Chaque sémaphore est référencé par un nombre positif ou nul dans l’intervalle 0 à sem_nsems−1.

Un sémaphore est une structure de données de type struct sem contenant les membres suivants :

struct sem {
int semval; /* valeur du sémaphore */
int sempid; /* PID de la dernière opération */
};

semval

Valeur du sémaphore : entier positif ou nul.

sempid

PID du dernier processus ayant effectué une opération sur le sémaphore.

Segments de mémoire partagée
Un segment de mémoire partagée est défini de manière unique par un entier positif (son shmid) et dispose d’une structure associée de type struct shmid_ds, définie dans <sys/shm.h>, qui contient les membres suivants :

struct shmid_ds {
struct ipc_perm shm_perm;
size_t shm_segsz; /* taille segment */
pid_t shm_cpid; /* PID du créateur */
pid_t shm_lpid; /* PID, dernière opération */
shmatt_t shm_nattch; /* nombre d’attachements */
time_t shm_atime; /* heure dernier attachement */
time_t shm_dtime; /* heure dernier détachement */
time_t shm_ctime; /* heure dernière modification */
};

shm_perm

Structure ipc_perm qui indique les permissions d’accès sur le segment de mémoire partagée.

shm_segsz

Taille en octets du segment.

shm_cpid

PID du processus ayant créé le segment.

shm_lpid

PID du processus ayant effectué le dernier appel système shmat(2) ou shmdt(2).

shm_nattch

Nombre d’attachements en cours pour ce segment.

shm_atime

Heure du dernier appel système shmat(2).

shm_dtime

Heure du dernier appel système shmdt(2).

shm_ctime

Heure du dernier appel système shmctl(2) qui a modifié la structure shmid_ds.

VOIR AUSSI

ipcmk(1), ipcrm(1), ipcs(1), ipc(2), msgctl(2), msgget(2), msgrcv(2), msgsnd(2), semctl(2), semget(2), semop(2), shmat(2), shmctl(2), shmdt(2), shmget(2), ftok(3)

COLOPHON

Cette page fait partie de la publication 3.65 du projet man−pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l’adresse http://www.kernel.org/doc/man−pages/.

TRADUCTION

Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l’aide de l’outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/>; par l’équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>;.

Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/>; (1996-2003), Alain Portal <http://manpagesfr.free.fr/>; (2003-2006). Julien Cristau et l’équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).

Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à <debian−l10n−french [AT] lists.org> ou par un rapport de bogue sur le paquet manpages−fr.

Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « man −L C <section> <page_de_man> ».