NOM
find - Rechercher des fichiers dans une hiérarchie de répertoires
SYNOPSIS
find [-H] [-L] [-P] [-D options_débogage] [-Oniveau] [point-départ...] [expression]
DESCRIPTION
Cette page de manuel documente la version GNU de find. GNU find parcourt les arborescences des répertoires ayant pour racine chaque point de départ donné en évaluant l’expression de gauche à droite, en suivant les règles de priorité décrites dans la section OPÉRATEURS, jusqu’à l’obtention du résultat (par exemple la partie gauche est fausse pour un opérateur et, vraie pour un opérateur ou), puis find passe au nom de fichier suivant. Si aucun point de départ n’est spécifié, « . » est présumé.
Si vous utilisez find dans un environnement dans lequel la sécurité est importante (si vous l’utilisez par exemple pour faire des recherches dans des répertoires qui sont accessibles en écriture à d’autres utilisateurs), vous devriez lire le chapitre « Security Considerations » de la documentation de findutils, qui s’appelle Finding Files et qui est fournie par findutils. Ce document contient bien plus de détails et d’explications que cette page de manuel, et peut donc être considérée comme une source d’informations plus utile.
OPTIONS
Les options -H, -L et -P contrôlent le traitement des liens symboliques. Les paramètres de la ligne de commande qui les suivent sont considérés comme des fichiers ou des répertoires à examiner, et ce jusqu’au premier paramètre qui commence par « - », « ( » ou « ! ». Ce paramètre, et tous ceux qui suivent, sont considérés comme décrivant ce qui doit être recherché. Si aucun chemin n’est précisé, c’est le répertoire courant qui est utilisé. Si aucune expression n’est donnée, c’est l’expression -print qui est utilisée (quoi qu’il en soit, vous devriez plutôt utiliser -print0).
Cette page de manuel décrit les « options » contenues dans la liste d’expressions. Ces options contrôlent le comportement de find mais sont indiquées immédiatement après le dernier chemin. Les cinq options « réelles » -H, -L, -P, -D et -O doivent être saisies avant le premier chemin, le cas échéant. Un double tiret -- pourra être utilisé afin d’indiquer que les arguments restants ne sont pas des options (sachant qu’il est en général plus sûr de faire commencer les chemins de recherche par « ./ » ou « / » lorsque vous utilisez des jokers dans la liste de points de départ).
-P |
Ne jamais suivre les liens symboliques, ce qui est le comportement par défaut. Quand find analyse ou affiche les informations concernant un fichier, et que ce fichier est un lien symbolique, les informations utilisées sont celles qui concernent le lien symbolique lui-même (et non le fichier pointé). | ||
-L |
Suivre les liens symboliques. Quand find analyse ou affiche les informations concernant un fichier, ce sont celles extraites des caractéristiques du fichier vers lequel mène les liens, et non celle du lien lui-même (sauf s’il s’agit d’un lien cassé, ou si find est incapable d’analyser le fichier vers lequel pointe le lien). L’utilisation de cette option implique -noleaf qui sera toujours active pour les utilisations ultérieures de l’option -P. Si l’option -L est active et que find découvre un lien symbolique vers un sous-répertoire lors de ses recherches, le sous-répertoire pointé par le lien symbolique sera examiné. |
Quand l’option -L est active, le prédicat -type correspondra toujours au type du fichier pointé par le lien symbolique plutôt que celui du lien lui-même (sauf si le lien symbolique est cassé). Les actions qui peuvent casser des liens symboliques pendant l’exécution de find (par exemple -delete) peuvent aboutir à des comportements perturbants. L’utilisation de -L fait toujours renvoyer faux à -lname et -ilname.
-H |
Ne pas suivre les liens symboliques, sauf pour le traitement des paramètres de la ligne de commande. Quand find analyse ou affiche les informations concernant un fichier, celles qui sont utilisées viennent des propriétés du lien symbolique lui-même (et non du fichier pointé). La seule exception à ce comportement est lorsqu’un fichier indiqué sur la ligne de commande est lui-même un lien symbolique, et que ce lien peut être résolu. Dans ce cas, les informations traitées sont celles du fichier pointé par le lien (autrement dit, le lien est suivi). Les informations concernant le lien lui-même sont utilisées en dernier recours, si le fichier pointé par le lien symbolique ne peut être analysé. Si l’option -H est active, et que l’un des liens indiqués sur la ligne de commande est un lien symbolique pointant vers un répertoire, le contenu de ce répertoire sera analysé (sachant bien sûr que l’option -maxdepth 0 l’en empêcherait). |
Si plus d’une option parmi -H, -L ou -P est indiquée, chacune écrase les précédentes, et c’est la dernière qui apparaît sur la ligne de commande qui prime sur les autres. Puisque c’est l’option par défaut, on considère que c’est -P qui est active, à moins que -H ou -L ne soient utilisées.
La version find du GNU évalue souvent des fichiers pendant l’analyse de la ligne de commande, et ce avant qu’une recherche n’ait commencé. Ces options modifient aussi la façon dont les paramètres sont traités. Plus précisément, il existe un certain nombre de tests qui comparent les fichiers listés sur la ligne de commande et le fichier en cours d’analyse. Dans tous les cas de figure, un fichier de la ligne de commande a été analysé et certaines de ses caractéristiques ont été mémorisées. Si le fichier indiqué est en fait un lien symbolique, et que l’option -P est active (ou que ni -H ni -L n’ont été précisées), alors l’information qui sera utilisée pour les comparaisons sera extraite des propriétés du lien symbolique. Sinon, elle sera extraite des propriétés du fichier pointé par le lien. Si find ne peut suivre le lien (soit parce ce qu’il ne dispose pas des privilèges suffisants, soit parce que le lien pointe vers un fichier inexistant), alors ce sont les propriétés du lien lui-même qui seront utilisées.
Quand les options -H ou -L sont actives, tout lien symbolique donné comme paramètre à -newer sera déréférencé, et l’horodatage utilisé sera celui du fichier pointé par le lien symbolique. Cela s’applique de la même façon à -newerXY, -anewer et -cnewer.
L’option
-follow a le même effet que -L, sauf
qu’elle agit à l’endroit où elle
apparaît (c’est-à-dire que si -L
n’est pas utilisée et que -follow
l’est, tout lien symbolique qui apparaît sur la
ligne de commande après -follow sera
déréférencé, et ceux
apparaissant avant ne le seront pas).
-D options_débogage
Afficher des informations de diagnostic, ce qui peut être pratique pour analyser pourquoi find ne fait pas ce que vous lui demandez. La liste des options de débogage devra utiliser des virgules comme séparateurs. La compatibilité des options de débogage n’est pas garantie au fil des versions de findutils. La sortie de find -D help permet d’obtenir la liste complète des options reconnues. Les options de débogage autorisées comprennent
exec |
Afficher des informations de diagnostic liées à -exec, -execdir, -ok et -okdir | ||
opt |
Afficher des informations de diagnostic liées à l’optimisation de l’arbre de l’expression (voir l’option -O). | ||
rates |
Afficher un résumé indiquant le nombre de succès ou d’échecs de chacun des prédicats. | ||
search |
Naviguer dans l’arborescence du répertoire de manière bavarde. | ||
stat |
Afficher des messages dès que des fichiers sont examinés à l’aide des appels système stat et lstat. Le programme find tente de limiter ce type d’appels. | ||
tree |
Afficher l’arbre de l’expression dans sa forme d’origine et sa forme optimisée. | ||
all |
Activer toutes les autres options de débogage (sauf help). | ||
help |
Décrire les options de débogage. |
-Oniveau
Activer l’optimisation des requêtes. Le programme find réorganise l’ordre des tests afin d’en accélérer l’exécution tout en préservant le résultat exact, c’est-à-dire en évitant de modifier ceux qui ont des effets de bord. Les optimisations réalisées à chacun des niveaux sont les suivantes.
0 |
Équivalent au niveau 1 d’optimisation. | ||
1 |
Niveau d’optimisation par défaut. Il correspond au comportement habituel. Les expressions sont réorganisées afin que les tests basés seulement sur les noms (comme -name ou -regex) soient exécutés en premier. | ||
2 |
Tous les tests -type ou -xtype sont exécutés après ceux basés uniquement sur le nom des fichiers, mais avant tous les tests qui exigent des informations stockées dans l’inode. Sur de nombreuses versions modernes d’Unix, les types de fichiers sont récupérés par readdir(), et sont donc plus rapides à évaluer que ceux qui nécessitent de travailler d’abord sur le fichier. Si vous utilisez le prédicat -fstype TOTO et si vous spécifiez un type de système de fichier TOTO non connu (à savoir présent dans /etc/mtab), au moment du démarrage de find, ce prédicat est équivalent à -false. | ||
3 |
Dans ce niveau d’optimisation, l’optimiseur de requêtes basé sur le coût total est activé. L’ordre des tests est modifié afin que les tests les moins coûteux (c’est-à-dire les plus rapides) soient exécutés en premier, et les plus coûteux exécutés plus tard, si besoin est. À l’intérieur d’un même niveau de coût, les prédicats sont évalués plus ou moins tôt selon leur probabilité de succès. Avec l’opérateur -o, les prédicats qui sont susceptibles de réussir sont évalués plus tôt, et avec l’opérateur -a, ce sont ceux qui risquent d’échouer qui sont évalués plus tôt. |
L’optimiseur basé sur le coût a une idée précise des chances de succès de n’importe quel test. Dans certains cas, cette probabilité prend en compte la nature spécifique du test (par exemple, l’estimation de succès d’un -type f est supérieure à celle d’un -type c). L’optimiseur basé sur le coût est actuellement en cours d’évaluation. S’il n’améliore pas les performances de find, il sera de nouveau retiré. Réciproquement, les optimisations qui s’avèrent fiables, robustes et efficaces pourront dans l’avenir être activées à des niveaux d’optimisations moindres. Toutefois, le comportement par défaut (c’est à dire le niveau d’optimisation 1) ne sera pas modifié dans les différentes versions de la série 4.3.x. La suite de tests unitaires de findutils est exécutée sur chacun des niveaux d’optimisation de find afin de s’assurer que le résultat est constant.
EXPRESSIONS
La partie de la ligne de commande après la liste des points de départ est l’expression. C’est une sorte de spécification de demande décrivant ce à quoi correspondent les fichiers et ce qu’on fait avec les fichiers trouvés. Une expression se compose d’une séquence de choses :
Tests |
Tests renvoie une valeur vrai ou faux, habituellement à partir d’une propriété d’un fichier en question. Par exemple, le test -empty n’est vrai que lorsque le fichier courant est vide. |
Actions
Les actions ont des effets de bord (tels que l’affichage de quelque chose sur la sortie standard) et renvoient vrai ou faux selon leur réussite. Par exemple, l’action -print affiche le nom du fichier courant sur la sortie standard.
Options globales
Les options globales modifient les opérations de test et d’action spécifiées n’importe où sur la ligne de commande. Les options globales renvoient toujours vrai. Par exemple, l’option -depth amène find à traverser le système de fichiers par ordre de profondeur.
Options de position
Les options de position ne modifient que les tests ou les actions qui les suivent. Les options de position renvoient toujours vrai. Par exemple, l’option -regextype est une option de position qui spécifie le dialecte de l’expression régulière intervenant plus tard sur la ligne de commande.
Opérateurs
Les opérateurs sont ajoutés aux autres éléments dans une expression. On y trouve par exemple -o (pour l’option logique OU) et -a (pour l’option logique ET). -a est supposé quand aucun opérateur n’est spécifié.
L’action -print s’effectue sur tous les fichiers pour lesquels l’expression entière est vrai, sauf si elle contient une autre action que -prune ou -quit. Les actions qui désactivent le -print par défaut sont -delete, -exec, -execdir, -ok, -okdir, -fls, -fprint, -fprintf, -ls, -print et -printf.
L’action -delete agit aussi comme une option (puisqu’elle implique -depth).
OPTIONS DE
POSITION
Les options de position renvoient toujours vrai. Elles ne
concernent que les tests qui apparaissent ensuite sur la
ligne de commande.
-daystart
Mesurer les temps (avec -amin, -atime, -cmin, -ctime, -mmin, et -mtime) depuis le début de la journée plutôt que depuis 24 heures. Cette option n’affecte que les tests qui sont indiqués plus loin sur la ligne de commande.
-follow
Obsolète, utilisez plutôt l’option -L à la place. Déréférence les liens symboliques. Cela implique l’option -noleaf. L’option -follow n’affecte que les tests qui apparaissent après son apparition sur la ligne de commande. Sauf dans le cas où l’option -H ou -L est indiquée, la position de l’option -follow change le comportement du prédicat -newer, et tout fichier donné en paramètre de -newer sera déréférencé s’il s’agit d’un lien symbolique. La même remarque s’applique à -newerXY, -anewer et -cnewer. De la même façon, le prédicat -type correspondra toujours au type du fichier pointé par le lien symbolique plutôt qu’au lien lui-même. Les prédicats -lname et -ilname renvoient toujours faux lorsqu’on utilise -follow.
-regextype type
Définir la syntaxe des expressions rationnelles des tests -regex et -iregex qui seront indiqués plus loin sur la ligne de commande. Pour voir les types d’expression régulière connus, utilisez -regextype help. La documentation de Texinfo (voir VOIR AUSSI) explique la signification et les différences entre les différents types d’expression régulière.
-warn, -nowarn
Activer ou désactiver les messages d’avertissement. Ces messages d’avertissement concernent l’usage de la ligne de commande, et non les événements que find peut rencontrer lorsqu’il explore les répertoires. Le comportement par défaut est d’activer -warn si l’entrée standard est un tty, et -nowarn dans les autres cas. Si un message d’avertissement est produit concernant l’utilisation de la ligne de commande, l’état de sortie de find n’est pas affecté. Si la variable d’environnement POSIXLY_CORRECT est définie et si -warn est utilisé, rien ne dit quels messages d’avertissement seront actifs s’il y en a.
OPTIONS
GLOBALES
Les options globales renvoient toujours vrai. Les options
globales prennent effet même pour les tests
intervenant plus tôt sur la ligne de commande. Pour
éviter toute confusion, les options globales
devraient être spécifiées sur la ligne
de commande après la liste des points de
départ, juste avant le premier test, une option de
position ou une action. Si vous spécifiez une option
globale ailleurs, find produira un message
d’avertissement pour dire que cela peut
entraîner des confusions.
Les options globales interviennent après la liste des points de départ, elles sont d’un autre type que des options comme -L.
-d |
Un synonyme de -depth, dans un but de compatibilité avec FreeBSD, NetBSD, MacOS X et OpenBSD. | ||
-depth |
Traiter d’abord les sous-répertoires avant le répertoire lui-même. L’action -delete implique aussi -depth. |
-help, --help
Afficher un message d’aide concernant l’utilisation de find sur la sortie standard et quitter.
-ignore_readdir_race
Normalement, find affiche un message d’erreur quand il échoue lors de l’analyse d’un fichier. Si vous utilisez cette option et que le fichier est effacé entre le moment où find lit le nom du fichier dans le répertoire et celui où il essaye de l’analyser, vous n’obtiendrez aucun message d’erreur. Cela s’applique aussi aux fichiers et répertoires dont vous avez donné les noms sur la ligne de commande. Cette option prend effet dès le moment où la ligne de commande est lue, ce qui veut dire que vous ne pouvez pas rechercher sur une partie du système de fichiers avec cette option activée, et sur une autre partie avec cette option désactivée (si vous devez faire cela, vous utiliserez plutôt deux commandes find, une avec l’option et l’autre sans).
De plus, find avec l’option -ignore_readdir_race ignorera les erreurs de l’action -delete si le fichier a disparu depuis la lecture du répertoire parent : il n’affichera pas d’erreur et le code de retour de l’action -delete sera vrai.
-maxdepth n
Descendre au plus à n niveaux de profondeur des répertoires (n étant un entier positif ou nul) sous le point de départ. -maxdepth 0 signifie de n’appliquer les tests et les actions qu’aux points de départ eux-mêmes.
-mindepth n
Ne pas appliquer les tests ou les actions à des niveaux de profondeur inférieurs à n. n est un entier positif ou nul. -mindepth 1 signifie que les tests et les actions s’appliquent à tous les fichiers sauf aux points de départ.
-mount |
Ne pas parcourir les répertoires situés sur d’autres systèmes de fichiers. Il s’agit d’une alternative à l’option -xdev, assurant la compatibilité avec d’anciennes versions de find. |
-noignore_readdir_race
Désactiver l’effet de -ignore_readdir_race.
-noleaf
Ne pas optimiser, en assumant que les répertoires contiennent deux sous-répertoires de moins que leur nombre de liens physiques. Cette option est nécessaire lorsque l’on parcourt des systèmes de fichiers ne suivant pas les conventions Unix concernant les liens de répertoires, comme les systèmes MS-DOS, les CD-ROM ou les points de montage de volumes AFS. Chaque répertoire sur un système de fichiers Unix dispose d’au moins deux liens physiques, son nom et « . ». De plus, chaque sous-répertoire a également un lien « .. » vers le répertoire parent (s’il existe). Quand find examine un répertoire, il sait qu’il y a deux sous-répertoires de moins que de liens vers le répertoire. Une fois qu’il a déclaré deux sous-répertoires de moins que le nombre de liens au répertoire, il sait que le reste des entrées dans le répertoire ne sont pas des répertoires. (Ces fichiers sont des feuilles ([NDT] « leaf ») dans l’arborescence des répertoires. S’il n’y a que les noms de fichiers à examiner, il n’a plus besoin de vérifier leur nature, ce qui entraîne une augmentation notable de la vitesse de traitement.
-version, --version
Afficher le numéro de version de find et quitter.
-xdev |
Ne pas parcourir les répertoires situés sur d’autres systèmes de fichiers. |
TESTS
Quelques tests (comme -newerXYet -samefile par
exemple) permettent de comparer le fichier en cours
d’examen et un fichier de référence
indiqué sur la ligne de commande. Quand ces tests
sont utilisés, l’analyse du fichier de
référence est soumis aux effets des options
-H, -L, -P et tout -follow
précédent. Par contre, ce fichier de
référence n’est consulté
qu’une fois, au moment où la ligne de commande
est interprétée. Si ce fichier de
référence ne peut pas être
analysé (par exemple si l’appel système
stat(2) échoue), un message d’erreur
sera généré, et la commande find
s’interrompra avec un statut différent de
zéro.
Les paramètres numériques peuvent être indiqués comme suit :
+n |
supérieur à n, |
|||
-n |
inférieur à n, |
|||
n |
strictement égal à n. |
-amin n
Dernier accès au fichier il y a n minutes.
-anewer référence
La date du dernier accès au fichier actuel est plus récente que la dernière modification du fichier référence. Si référence est un lien symbolique et que les options -H ou -L sont actives, c’est toujours la date de dernière modification du fichier pointé qui est utilisée.
-atime n
Dernier accès au fichier il y a n*24 heures. Lorsque find calcule le nombre de périodes de 24 heures depuis lequel le fichier a été accédé, la partie fractionnelle est ignorée. Ainsi, pour correspondre à -atime +1, un fichier doit avoir été accédé il y a au moins deux jours.
-cmin n
Date de dernière modification de l’état du fichier il y a n minutes.
-cnewer référence
La date de dernière modification de l’état du fichier est plus récente que la date de dernière modification du fichier référence donné. Si le fichier référence donné est un lien symbolique et que les options -H ou -L sont actives, alors c’est la date de dernière modification de l’état du fichier pointé par le lien qui est considérée.
-ctime n
Date de dernière modification du statut du fichier il y a n*24 heures. Consultez l’explication concernant -atime pour comprendre comment les effets d’arrondis altèrent l’interprétation de la date de dernière modification du statut du fichier.
-empty |
Fichier vide. De plus, ce fichier doit être un fichier normal ou un répertoire. |
-executable
Correspond aux fichiers qui sont exécutables et aux répertoires qui sont accessibles (en ce qui concerne la résolution d’un nom de fichier). Les listes de contrôles d’accès (ACL) et autres artefacts de permissions sont pris en compte, à l’inverse du test -perm qui, lui, les ignore. Ce test utilise l’appel système access(2) et peut de ce fait être trompé par les serveurs NFS qui font de la substitution d’identité (ou du root squashing). En effet, de nombreux systèmes implémentent access(2) au niveau du client, et ne peuvent donc se servir des substitutions d’identité gérées du coté serveur. Puisque ce test n’est basé que sur le résultat fourni par l’appel système access(2), il n’y a aucune garantie qu’un fichier trouvé par ce test soit réellement exécutable.
-false |
Toujours faux. |
-fstype type
Fichier se trouvant sur un système de fichiers du type indiqué. Les types autorisés de systèmes de fichiers dépendent de la version d’Unix. Une liste non exhaustive des systèmes acceptés sur certaines versions d’Unix sont : ufs, 4.2, 4.3, nfs, tmp, mfs, S51K, S52K. Vous pouvez utiliser -printf avec la directive %F pour examiner les types de vos systèmes de fichiers.
-gid n |
Fichier de GID numérique valant n. |
-group nom_groupe
Fichier appartenant au groupe nom_groupe (éventuellement un identifiant numérique).
-ilname motif
Semblable à -lname, mais sans différencier les majuscules et les minuscules. Si les options -L ou -follow sont actives, ce test renvoie toujours faux, à moins que le lien symbolique ne soit cassé.
-iname motif
Semblable à -name, mais sans différencier les majuscules et les minuscules. Par exemple les motifs « to* » et « T??? » correspondent aux noms de fichiers « Toto », « TOTO », « toto », « tOto », etc. Le motif « toto » correspond aussi à un fichier nommé « totobidule ».
-inum n
Fichier dont le numéro d’inode est n. Il est en général plus facile d’utiliser le test -samefile.
-ipath motif
Semblable à -path, mais sans différencier les majuscules et les minuscules.
-iregex motif
Semblable à -regex, mais sans différencier les majuscules et les minuscules.
-iwholename motif
Voir -ipath. Cette option est moins portable que -ipath.
-links n
Fichier ayant n liens.
-lname motif
Fichier représentant un lien symbolique, dont le contenu correspond au motif indiqué. Lors du développement des métacaractères, « / » et « . » ne sont pas traités différemment des autres caractères. Si les options -L ou -follow sont actives, ce test renvoie faux, sauf si le lien symbolique est cassé.
-mmin n
Fichier dont les données ont été modifiées il y a n minutes.
-mtime n
Fichier dont les données ont été modifiées il y a n*24 heures. Consultez l’explication sur -atime pour comprendre comment les arrondis affectent l’interprétation des dates de dernière modification des fichiers.
-name motif
Fichier dont le nom de base (chemin sans le répertoire parent) correspond au motif du shell. Les répertoires parent étant supprimés, les noms de fichier englobés dans une recherche avec -name n’incluront jamais de barre oblique, donc « -name a/b » ne trouvera rien (vous devrez probablement utiliser plutôt -path). Un avertissement apparaît si vous essayez de le faire, sauf si la variable d’environnement POSIXLY_CORRECT est définie. Les métacaractères (« * », « ? », et « [] ») peuvent correspondre à un point « . » au début du nom du fichier (c’est une évolution de findutils-4.2.2, consultez la section CONFORMITÉ AUX STANDARDS plus loin). Pour ignorer un répertoire, ainsi que tous ses fichiers, utilisez l’option -prune plutôt que de vérifier chaque fichier de l’arbre (vous trouverez un exemple dans la description de cette action). Les parenthèses ne sont pas considérées comme des caractères spéciaux, bien que certains interpréteurs de commandes (dont le Bash) attribuent aux parenthèses un rôle particulier. La correspondance avec le nom du fichier est obtenue par l’utilisation de la fonction fnmatch(3) de la bibliothèque. N’oubliez pas de protéger votre motif entre des guillemets afin d’éviter l’expansion des métacaractères par l’interpréteur de commandes.
-newer référence
La date de la dernière modification du fichier courant est plus récente que celle du fichier référence indiqué. Si le fichier référence est un lien symbolique et que les options -H ou -L sont actives, c’est la date de modification du fichier pointé qui sera considérée.
-newerXY référence
Réussit si l’horodatage X d’un fichier est plus récent que celui Y d’un fichier référence. Les lettres X et Y peuvent être une des suivantes :
Certaines combinaisons ne sont pas valables, comme X utilisé avec t. Certaines combinaisons ne sont pas implémentées sur certains systèmes, comme B qui n’est pas pris en charge par tous les systèmes. Une erreur fatale sera renvoyée si une combinaison non valable ou non implémentée de XY est appelée. Les dates et heures sont interprétées comme les arguments de l’option -d de la commande date de GNU. Si vous essayez d’utiliser la date de création d’un fichier, et que cette date de création ne peut pas être déterminée, vous obtiendrez un message d’erreur fatale. Si vous spécifiez un test qui se réfère à la date de création des fichiers à examiner, ce test échouera pour chaque fichier pour lequel la date de création est inconnue.
-nogroup
Fichier dont l’identifiant de groupe numérique ne correspond à aucun groupe d’utilisateurs.
-nouser
Fichier dont l’UID numérique ne correspond à aucun utilisateur.
-path motif
Fichier dont le nom correspond au motif motif. Les métacaractères « / » ou « . » ne sont pas interprétés, d’où, par exemple,
find . -path "./sr*sc"
affichera une entrée pour un répertoire nommé ./src/misc (s’il en existe un). Pour ignorer toute une arborescence, utilisez -prune au lieu de vérifier chaque fichier d’une arborescence. Remarquez que le test de correspondance de motif s’applique à tout le nom du fichier en commençant par un des points de départ désigné sur la ligne de commande. Ici, utiliser un chemin absolu n’aurait de sens que si le point de départ en question est aussi un chemin absolu. Cela veut dire que cette commande ne correspondra jamais :
find bidule -path /truc/bidule/monFichier -print
Find compare l’argument -path à la concaténation du nom du répertoire et le nom de base du fichier en cours d’examen. La concaténation ne se terminant jamais par une barre oblique, les arguments -path qui se terminent par ce signe ne trouveront rien (sauf peut-être un point de départ spécifié sur la ligne de commande). Le prédicat -path est également pris en charge par HP-UX find et fait partie du standard POSIX 2008.
-perm mode
Fichier dont les bits d’autorisations sont fixés exactement au mode indiqué (en notation symbolique ou octale). Puisqu’une correspondance stricte est requise, si vous voulez utiliser cette forme de modes symboliques, vous risquez d’être obligé d’utiliser une chaîne de caractères plutôt compliquée -perm g=w, par exemple, ne recherchera que les fichiers qui ont le mode 0020 (c’est-à-dire, ceux pour lesquels la permission d’écriture pour le groupe est la seule permission définie). Vous voudrez plus certainement utiliser les formes « / » ou « - », telles que -perm -g=w, qui correspondent à tous les fichiers qui ont le droit d’écriture pour les groupes. Consultez la section EXEMPLES pour des exemples plus significatifs.
-perm -mode
Fichier ayant tous les bits d’autorisations indiqués dans le mode. Les notations symboliques sont acceptées dans ce cas, et c’est en général comme cela que l’on veut s’en servir. Vous devez indiquer « u », « g » ou « o » si vous utilisez un mode symbolique. Consultez la section EXEMPLES pour des exemples plus significatifs.
-perm /mode
Fichier ayant certains des bits d’autorisations indiqués dans le mode. La notation symbolique est acceptée dans ce cas. Vous devez indiquer « u », « g » ou « o » si vous utilisez un mode symbolique. Consultez la section EXEMPLES pour des exemples plus significatifs. Si aucun bit d’autorisation n’est indiqué dans mode, cela correspond à tous les fichiers (l’objectif est d’être cohérent avec le comportement de perm -000).
-perm +mode
Cela n’est plus pris en charge (et obsolète depuis 2005). Utilisez plutôt -perm /mode.
-readable
Correspond aux fichiers qui sont accessibles en lecture par l’utilisateur actuel. Les listes de contrôle d’accès (ACL) et les autres artefacts de permissions sont pris en compte, à l’inverse du test -perm qui, lui, les ignore. Ce test utilise l’appel système access(2), et peut, de ce fait, être trompé par les serveurs NFS qui font de la substitution d’identité (UID mapping ou root squashing). En effet, de nombreux systèmes implémentent access(2) au niveau du client, et ne peuvent donc se servir des substitutions d’identités gérées du coté serveur.
-regex motif
Nom de fichier correspondant à l’expression rationnelle motif. Il s’agit d’une correspondance sur le chemin complet, pas d’une recherche. Par exemple, pour mettre en correspondance un fichier nommé « ./fubar3 », vous pouvez utiliser les expressions rationnelles « .*bar. » ou « .*b.*3 », mais pas « f.*r3 ». Les expressions rationnelles comprises par find sont, par défaut, celles d’Emacs (excepté que « . » correspond avec retour ligne). L’option -regextype permet d’en changer.
-samefile nom
Fichier qui se réfère au même inode que nom. Quand -L est actif, cela inclut les liens symboliques.
-size n[cwbkMG]
Fichier utilisant n unités d’espace arrondi au nombre supérieur. On pourra utiliser les suffixes suivants :
« b » |
Pour des blocs de 512 octets (comportement par défaut si rien n’est indiqué). | ||
« c » |
Pour indiquer des octets. | ||
« w » |
Pour des mots de deux octets. | ||
« k » |
Pour des kilooctets informatiques (KiO, unités de 1024 octets) | ||
« M » |
Pour des mégaoctets informatiques (MiO, unités de 1024 * 1024 = 1048576 octets) | ||
« G » |
pour des gigaoctets informatiques (GiO, unités de 1024 * 1024 * 1024 = 1073741824 octets) |
La taille est simplement le membre st_size de struct stat remplie par l’appel système lstat (ou stat), arrondie à l’unité supérieure comme décrit ci-dessus. En d’autres termes, il est lié au résultat de ls -l. Souvenez-vous que les spécificateurs de format « %k » et « %b » de -printf gèrent différemment les fichiers creux. Le suffixe « b » décompte toujours des blocs de 512 octets, jamais de 1024 octets, contrairement au comportement de -ls.
Les préfixes + et - signifient, comme d’habitude, plus grand que et plus petit que ; ainsi une taille exacte de n unités ne correspond pas. Retenez que la taille est arrondie à l’unité supérieure. Donc -size -1M n’équivaut pas à -size -1048576c. Le premier ne correspond qu’à des fichiers vides, le second à des fichiers pesant entre 0 et 1.048.575 octets.
-true |
Toujours vrai. |
-type c
Fichier du type c :
b |
Fichier spécial en mode bloc (avec tampon) | ||
c |
Fichier spécial en mode caractère (sans tampon) | ||
d |
directory | ||
p |
Tube nommé (FIFO) | ||
f |
Fichier régulier | ||
l |
Lien symbolique, n’est jamais vrai si les options -L ou -follow sont actives, à moins que le lien symbolique ne soit cassé. Si vous voulez rechercher des liens symboliques alors que -L est actif, utilisez -xtype. | ||
s |
Socket | ||
D |
Door (Solaris) |
Pour rechercher plus d’un type à la fois, vous pouvez fournir une liste combinée de lettres de types séparées par une virgule « , » (extension GNU).
-uid n |
Fichier dont l’identifiant utilisateur numérique vaut n. |
-used n
Fichier dont le dernier accès date de n jours après sa date de dernière modification.
-user utilisateur
Fichier appartenant à l’utilisateur indiqué (identifiant utilisateur numérique éventuellement).
-wholename motif
Voir -path. Cette option est moins portable que -path.
-writable
Correspond aux fichiers qui sont accessibles en écriture par l’utilisateur actuel. Les listes de contrôle d’accès (ACL) et les autres artefacts de permissions sont pris en compte, à l’inverse du test -perm qui, lui, les ignore. Ce test utilise l’appel système access(2), et peut, de ce fait, être trompé par les serveurs NFS qui font de la substitution d’identité (UID mapping ou root squashing), étant donné que de nombreux systèmes implémentent access(2) au niveau du noyau du client, et ne peuvent donc se servir des substitutions d’identités gérées du côté serveur.
-xtype c
Semblable à -type sauf si le fichier est un lien symbolique. Pour les liens symboliques, si les options -H ou -P ont été spécifiées, le test est vrai si le fichier pointé par le lien est de type c ; si l’option -L a été spécifiée, le test est vrai si c vaut « l ». Autrement dit, pour les liens symboliques, -xtype vérifie le type des fichiers que l’option -type ne vérifie pas.
-context motif
(SELinux seulement) le contexte de sécurité du fichier correspond au motif global.
ACTIONS
-delete
Effacer les fichiers, et renvoyer vrai si l’effacement a réussi. Si l’effacement échoue, un message d’erreur est envoyé. Si -delete échoue, le code de retour de find sera différent de zéro (quand finalement il s’interrompt). L’utilisation de l’action -delete active automatiquement l’option -depth.
Attention : N’oubliez pas que la ligne de commande de find est évaluée comme une expression. Écrire -delete en premier forcera find à essayer d’effacer tout ce qui se trouve dans les points de départ que vous avez indiqué. Lorsque vous testez une ligne de commande de find qui utilisera -delete, vous devriez préciser l’option -depth afin d’éviter les surprises plus tard. Puisque -delete entraîne -depth, vous ne pouvez pas utiliser en même temps -prune et -delete.
Avec l’option -ignore_readdir_race, find ignorera les erreurs de l’action -delete si le fichier a disparu depuis que le répertoire parent a été lu : il n’affichera pas de diagnostic d’erreur et le code de retour de l’action -delete sera vrai.
-exec commande ;
Exécuter la commande ; vrai si le code de retour 0 est renvoyé. Tous les paramètres qui suivent find sont considérés comme des paramètres pour la ligne de commande, jusqu’à la rencontre d’un caractère « ; ». La chaîne « {} » est remplacée par le nom du fichier en cours de traitement, cela dans toutes ses occurrences sur la ligne de commande, et pas seulement aux endroits où elle est isolée, comme c’est le cas avec d’autres versions de find. Ces deux chaînes peuvent avoir besoin d’être protégées du développement de la ligne de commande par l’interpréteur, en utilisant le caractère d’échappement (« \ ») ou une protection par des guillemets. Consultez la section EXEMPLES pour des exemples d’utilisation de l’option -exec. La commande indiquée est exécutée à chaque fois qu’un fichier correspond. La commande est exécutée depuis le répertoire de départ. Il existe d’inévitables problèmes de sécurité associés à l’usage de l’option -exec, c’est pourquoi vous devriez utiliser l’option -execdir à la place.
-exec commande {} +
Cette variante de l’option -exec exécute la commande spécifiée sur le fichier sélectionné, mais en ajoutant le nom de chaque fichier trouvé à la fin de la ligne de commande. Le nombre total d’invocations de la commande sera donc très inférieur au nombre de fichiers trouvés. La ligne de commande est construite à la manière de xargs. Une seule instance de « {} » est permise à l’intérieur de la commande et (quand find sera appelé à partir d’un interpréteur) devrait être entre guillemets (par exemple '{}') pour la protéger d’une interprétation par les interpréteurs. La commande sera exécutée dans le répertoire de départ. Si une invocation avec la forme « + » renvoie une valeur différente de zéro comme code de retour, alors find renvoie un code de retour différent de zéro. Si find rencontre une erreur, cela peut parfois provoquer une fin immédiate, aussi certaines commandes pourraient ne pas être exécutées. Cette variante de -exec renvoie toujours vrai.
-execdir commande
;
-execdir commande {} +
Semblable à -exec, sauf que la commande indiquée sera exécutée à partir du sous-répertoire contenant le fichier correspondant, qui n’est normalement pas celui à partir duquel vous avez lancé find. Comme avec -exec, {} devrait être entouré de guillemets si find est appelé depuis un interpréteur. C’est une méthode bien plus fiable d’invocation de commande, puisqu’elle évite des conflits de résolution de chemins des fichiers trouvés. Comme pour l’option -exec, la forme de -execdir avec « + » construira une ligne de commande de telle sorte qu’elle pourra traiter plusieurs fichiers trouvés en une passe (avec une restriction, chaque invocation de commande ne portera que sur une liste de fichiers issus d’un seul et même répertoire). Si vous utilisez cette option, veillez bien à ce que votre variable d’environnement $PATH ne contienne pas une référence au répertoire courant « . », sinon un pirate pourrait lancer toutes les commandes qu’il souhaite en mettant un fichier au nom adéquat dans les répertoires où vous allez lancer un -execdir. De la même manière, évitez les références vides ou les noms de répertoires exprimés en relatif dans $PATH. Si une invocation avec la forme « + » renvoie un état de sortie autre que zéro, find renvoie un état de sortie qui n’est pas zéro. Si find rencontre une erreur, il peut quitter, donc des commandes pendantes ne seront pas lancées. Le résultat de l’action varie selon que vous utilisez la variante + ou ; ; -execdir commande {} + renvoie toujours vrai alors que -execdir commande {} ; ne renvoie vrai que si commande renvoie 0.
-fls fichier
Vrai ; semblable à -ls, mais écrire dans le fichier comme le fait -fprint. Le fichier en sortie est toujours créé, même si le prédicat n’est jamais vérifié. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichier.
-fprint fichier
Vrai ; écrire le nom complet dans le fichier. Si fichier n’existe pas au démarrage de find, il est créé. S’il existe, il est écrasé. Les noms de fichier /dev/stdout et /dev/stderr sont traités de manière particulière, ils correspondent respectivement à la sortie standard et à la sortie d’erreurs. Le fichier de sortie est toujours créé, même si le prédicat n’est jamais vérifié. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichiers.
-fprint0 fichier
Vrai ; semblable à -print0 mais écrire dans le fichier comme le fait -fprint. Le fichier de sortie est toujours créé, même si le prédicat n’est jamais vérifié. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichiers.
-fprintf fichier format
Vrai ; semblable à -printf mais écrire dans le fichier comme le fait -fprint. Le fichier de sortie est toujours créé, même si le prédicat n’est jamais vérifié. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichiers.
-ls |
Vrai, afficher le nom du fichier en cours dans le format ls -dils sur la sortie standard. La taille est calculée en blocs de 1 Ko, à moins que la variable d’environnement POSIXLY_CORRECT ne soit positionnée, auquel cas la taille est calculée en blocs de 512 octets. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichier. |
-ok commande ;
Comme -exec mais interroger d’abord l’utilisateur. Si l’utilisateur acquiesce, la commande est lancée. Sinon, le test devient faux. Si la commande est lancée, son entrée standard est redirigée depuis /dev/null.
La réponse à l’invite de commande est comparée à deux expressions rationnelles afin de déterminer s’il s’agit d’une réponse positive ou négative. Ces expressions rationnelles sont données par le système si la variable d’environnement POSIXLY_CORRECT est définie, et dans le cas contraire, dans les traductions des messages de find. Si le système n’a aucune définition appropriée, les propres définitions de find seront utilisées. Dans tous les cas, l’interprétation de ces expressions rationnelles sera modifiée par les variables d’environnement LC_CTYPE (classe de caractères) et LC_COLLATE (caractères étendus et classes d’équivalence).
-okdir commande ;
Comme -execdir mais interroge d’abord l’utilisateur comme dans le cas de -ok. Si l’utilisateur n’acquiesce pas, le test renvoie faux. Si la commande est lancée, son entrée standard est redirigée depuis /dev/null.
|
Vrai ; afficher le nom complet du fichier sur la sortie standard, suivi d’un saut de ligne. Si vous redirigez la sortie standard de find vers un autre programme et qu’il y a la moindre chance qu’un des noms des fichiers que vous recherchez contienne un saut de ligne, alors vous devriez très sérieusement opter pour l’option -print0 plutôt que -print. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichier. |
-print0
Vrai ; afficher le nom complet du fichier sur la sortie standard, suivi d’un octet NULL (à la place du caractère saut de ligne que -print utilise). Cela permet aux fichiers dont le nom contient un saut de ligne ou d’autres types de caractères non affichables, d’être correctement interprétés par les programmes utilisant les données en sortie de find. Cette option correspond à l’option -0 de xargs.
-printf format
Vrai ; afficher le format indiqué sur la sortie standard, en interprétant les séquences d’échappement « \ » et les directives « % ». La largeur et la précision des champs peuvent être spécifiées comme dans la fonction « printf » du langage C. Notez bien que la plupart des champs sont affichés selon %s plutôt que %d, ce qui veut dire que les drapeaux ne fonctionneront peut-être pas comme vous vous y attendiez. Cela veut aussi dire que le drapeau « - » fonctionnera (il force l’alignement des champs à gauche). Contrairement à -print, -printf n’ajoute pas de saut de ligne à la fin de la chaîne. Les séquences d’échappement et les directives sont les suivantes :
\a |
Sonnerie. | ||
\b |
Effacement arrière (Backspace). | ||
\c |
Arrêter immédiatement l’impression du format et vider le flux de sortie. | ||
\f |
Saut de page. | ||
\n |
Saut de ligne. | ||
\r |
Retour chariot. | ||
\t |
Tabulation horizontale. | ||
\v |
Tabulation verticale. | ||
\0 |
Caractère ASCII NUL. | ||
\\ |
Un caractère « \ » littéral. | ||
\NNN |
Le caractère ASCII dont le code est NNN (en octal). |
Un « \ » suivi de n’importe quel autre caractère est traité comme un caractère ordinaire ; ils sont donc affichés tous les deux.
%% |
Un caractère pourcentage littéral (%). | ||
%a |
Date du dernier accès au fichier, dans le format renvoyé par la fonction C ctime(3). | ||
%Ak |
Date du dernier accès au fichier, dans le format spécifié par k, qui doit être soit un « @ », soit une directive pour la fonction C « strftime ». Les valeurs possibles de k sont indiquées ci-dessous, certaines d’entre-elles ne sont pas disponibles sur tous les systèmes, à cause des différences entre les fonctions « strftime » existantes. |
@
Secondes écoulées depuis le 1er janvier 1970 à 00 h 00 GMT, avec une partie décimale. |
Champs horaires :
H |
heure (00..23) | ||
I |
heure (01..12) | ||
k |
Heure (0..23) | ||
l |
Heure (1..12) | ||
M |
minute (00..59) | ||
p |
AM ou PM, avec la désignation locale | ||
r |
Heure au format 12 heures (hh:mm:ss [AP]M) | ||
S |
Seconde (00.00 .. 61.00). Une partie est fractionnée. | ||
T |
Heure au format 24 heures (hh:mm:ss.xxxxxxxxxx) | ||
+ |
La date et l’heure, séparées par un « + », « 2004-04-28+22:22:05 » par exemple. C’est une extension GNU. L’heure est donnée dans la zone horaire courante (qui peut être modifiée à l’aide de la variable d’environnement TZ). Le second champ contient une partie décimale. | ||
X |
Représentation locale de l’heure (H:M:S). Le champ secondes comprend une partie fractionnée. | ||
Z |
Fuseau horaire (par exemple MET), ou rien si le fuseau horaire est indéterminé. |
Champs de date :
a |
Abréviation locale du jour de la semaine (lun..dim) | ||
A |
Nom local entier du jour de la semaine, de longueur variable (lundi..dimanche) | ||
b |
Abréviation locale du mois (jan..déc) | ||
B |
Nom local entier du mois, de longueur variable (janvier..décembre) | ||
c |
Date et heure locale (Sat Nov 04 12:02:33 EST 1989). Le format utilisé est le même que pour ctime(3), et, afin de préserver la compatibilité avec ce format, il n’y a pas de partie décimale pour les secondes. | ||
d |
Quantième du mois (01..31) | ||
D |
Date (mm/jj/aa) | ||
h |
Identique à b | ||
j |
quantième du jour dans l’année (001..366) | ||
m |
mois (01..12) | ||
U |
Numéro de la semaine dans l’année, les semaines commençant le dimanche (00..53) | ||
w |
Jour de la semaine (0..6) | ||
W |
Numéro de la semaine dans l’année, les semaines commençant le lundi (00..53) | ||
x |
Représentation locale de la date (mm/jj/aa) | ||
y |
deux derniers chiffres de l’année (00..99) | ||
Y |
Année (1970...) | ||
%b |
Taille de l’espace disque consommé par le fichier, en nombre de blocs de 512 octets. Puisque l’espace disque est alloué par multiple de la taille d’un bloc du système de fichiers, on obtient souvent un résultat supérieur à %s/512. Il peut aussi être inférieur si le fichier est creux (sparse file).
%c |
Date de dernière modification du statut du fichier, dans le format renvoyé par la fonction C « ctime ». | ||
%Ck |
Date de dernière modification du statut du fichier, dans le format spécifié par k, comme pour la directive %A. | ||
%d |
Profondeur du fichier dans l’arborescence des répertoires, 0 signifiant que le fichier est un paramètre de la ligne de commande. | ||
%D |
Le numéro du périphérique sur lequel le fichier est rangé (la valeur du champ st_dev de struct stat) exprimé selon le système décimal. | ||
%f |
Nom du fichier, sans aucun nom de répertoire (dernier élément uniquement). | ||
%F |
Type de système de fichiers sur lequel se trouve le fichier. Cette valeur peut être utilisée pour l’option -fstype. | ||
%g |
Nom du groupe propriétaire du fichier, ou identifiant de groupe numérique si le groupe n’a pas de nom. | ||
%G |
Identifiant de groupe numérique du fichier. | ||
%h |
Répertoires en tête du nom de fichier (tout sauf la dernière partie). Si le nom du fichier ne contient aucune barre oblique (NDT : slash) (donc si c’est un fichier du répertoire courant), alors l’option %h rajoutera « . ». | ||
%H |
Point de départ à partir duquel le fichier a été trouvé. | ||
%i |
Numéro d’inode du fichier (selon le système décimal). | ||
%k |
Taille de l’espace disque utilisé par un fichier, en nombre de blocs de 1 kilo-octet. Puisque l’espace disque est alloué par multiple de la taille d’un bloc du système de fichiers, on obtient souvent un résultat supérieur à %s/1024. Il peut aussi être inférieur si le fichier est creux. | ||
%l |
Destination du lien symbolique (vide si le fichier n’est pas un lien symbolique). | ||
%m |
Bits d’autorisation d’accès au fichier (en système octal). Cette option utilise les nombres « traditionnellement » utilisés dans la plupart des implémentations d’Unix, mais si votre système utilise un ordre inhabituel de la forme octale des bits de permissions, alors vous observerez une différence entre la valeur réelle des modes du fichier et la sortie de %m. On veut habituellement un zéro en début de ce nombre, et pour l’obtenir, vous pouvez utiliser le drapeau # (« %#m », par exemple). | ||
%M |
Les permissions du fichier (sous forme symbolique, comme dans ls). Cette directive n’est disponible que dans les versions de findutils 4.2.5 et suivantes. | ||
%n |
Nombre de liens physiques sur le fichier. | ||
%p |
Nom du fichier. | ||
%P |
Nom du fichier, sans le nom du point de départ sous lequel il a été trouvé. | ||
%s |
Taille du fichier en octets. | ||
%S |
Densité du fichier, calculée par la formule TAILLEBLOC*nb_bloc/taille_fichier. La valeur obtenue pour un fichier régulier d’une certaine taille dépend du système d’exploitation. Toutefois, la valeur normalement attendue pour un fichier creux (sparse file) est inférieure à 1.0, tandis qu’un fichier qui utilise l’indirection de blocs pourra obtenir une valeur supérieure à 1.0. En général, le nombre de blocs utilisés par un fichier dépend du système de fichiers. La valeur de TAILLEBLOC est dépendante du système, mais est souvent de 512 octets. Si le fichier a une taille nulle, la valeur affichée est indéfinie. Sur les systèmes qui n’offrent pas la gestion des nombres de blocs, la valeur de la densité du fichier sera de 1.0. | ||
%t |
Date de dernière modification du fichier, dans le format renvoyé par la fonction C « ctime ». | ||
%Tk |
Date de dernière modification du fichier, dans le format spécifié par k, comme pour la directive %A. | ||
%u |
Nom du propriétaire du fichier, ou identifiant utilisateur numérique si l’utilisateur n’a pas de nom. | ||
%U |
Identifiant utilisateur numérique du propriétaire du fichier. | ||
%y |
Type du fichier (comme dans ls -l), U pour type inconnu (ce qui ne devrait pas arriver). | ||
%Y |
Type du fichier (comme pour %y), suivi des liens symboliques : « L »=boucle, « N »=inexistant, « ? » pour toute autre erreur au moment de la détermination du type de la cible du lien symbolique. | ||
%Z |
(SELinux seulement) Le contexte de sécurité du fichier. |
%{ %[ %(
Réservé pour une utilisation future.
Un caractère « % » suivi de n’importe quel autre caractère est supprimé, mais le second caractère est affiché (ne soyez pas trop confiant cependant, car de nouveaux caractères de format pourront être un jour utilisés). Un « % » à la fin de l’argument de format peut engendrer un comportement aléatoire puisqu’il n’y a aucun caractère suivant. Ce qui peut être plus ou moins grave suivant les cas.
Les options %m et %d gèrent les drapeaux #, 0 et +, à l’inverse des autres directives, même si elles affichent des nombres. Les autres directives numériques qui ne gèrent pas ces drapeaux sont G, U, b, D, k et n. Le drapeau de format « - » est géré, et transforme l’alignement des champs (qui sont par défaut alignés à droite) en alignement à gauche.
Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS pour obtenir des informations sur la gestion des caractères inhabituels dans les noms de fichier.
-prune |
Vrai ; si le fichier est un répertoire, ne pas y descendre. Si -depth est donné, alors -prune est sans effet. Parce que -delete implique -depth, vous ne pouvez pas utiliser utilement à la fois -prune et -delete. |
Par exemple, pour sauter le répertoire « src/emacs » et tous les fichiers et répertoires en dessous, et afficher les noms des autres fichiers trouvés, faites quelque chose comme ceci :
find . -path ’./src/emacs’ -prune -o -print
-quit |
Arrêter immédiatement. Tous les processus enfant seront arrêtés, et plus aucun des chemins indiqués sur la ligne de commande ne sera traité. find /tmp/toto /tmp/titi -print -quit n’affichera que /tmp/toto, par exemple. Toute ligne de commande construite par -execdir ... {} + sera exécutée avant l’arrêt de find. La valeur de retour sera ou ne sera pas zéro, selon qu’une erreur a eu lieu précédemment ou non. |
OPÉRATEURS
Dans l’ordre de priorité
décroissante :
( expr )
Forcer la priorité. Comme les parenthèses risquent d’être interprétées par le shell, vous devriez normalement les protéger. De nombreux exemples de cette page de manuel utilisent l’antislash dans ce but, par exemple « \(...\) » au lieu de « (...) ».
! expr |
Vrai si expr est faux. Ce caractère doit habituellement être protégé pour éviter d’être interprété par le shell. |
-not expr
Identique à ! expr, mais non conforme à la norme POSIX.
expr1 expr2
Deux expressions sur la même ligne sont prises pour être jointes par un -a impliqué ; expr2 n’est pas évalué si expr1 est faux.
expr1 -a expr2
Identique à expr1 expr2.
expr1 -and expr2
Identique à expr1 expr2, mais non conforme à la norme POSIX.
expr1 -o expr2
OU ; expr2 n’est pas évaluée si expr1 est vraie.
expr1 -or expr2
Identique à expr1 -o expr2, mais non conforme à la norme POSIX.
expr1 , expr2
Lister ; expr1 et expr2 sont toujours évaluées. La valeur de expr1 est annulée, la valeur de la liste est la valeur de expr2. Le séparateur virgule est pratique pour rechercher différents types de choses tout en ne traversant qu’une fois l’arborescence du système de fichiers. L’action -fprintf peut être utilisée pour récupérer une liste d’éléments variés pour les ranger dans différents fichiers en sortie.
Veuillez remarquer le -a, quand il est spécifié implicitement (par exemple par deux tests sans opérateur explicite entre eux) ou explicitement, a une plus haute priorité que -o. Cela signifie que find . -name fichier1 -o -name fichier2 -print n’affichera jamais fichier1.
NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS
Beaucoup
d’actions de find finissent par afficher des
données qui sont sous le contrôle
d’autres utilisateurs. Cela est vrai pour les noms de
fichiers, les tailles, les dates de modification et ainsi de
suite. Les noms de fichiers posent des problèmes
potentiels puisqu’ils peuvent contenir n’importe
quel caractère, à l’exception de
« \0 » et « / ».
Les caractères inhabituels dans les noms de fichier
peuvent produire des résultats inattendus et souvent
indésirables sur votre terminal (modifier les
définitions des touches de fonctions de certains
terminaux, par exemple). Les caractères inhabituels
sont gérés de différentes façons
selon les actions, selon la description ci-dessous.
-print0, -fprint0
Afficher toujours exactement le nom de fichier non modifié, même si la sortie est un terminal.
-ls, -fls
Tout caractère inhabituel est toujours protégé. Les espaces, les barres obliques inverses et les guillemets sont affichés selon les conventions des échappements du C (« \f »,« \" », par exemple). Tous les autres caractères inhabituels sont affichés en utilisant une protection octale. Tous les autres caractères affichables (en ce qui concerne -ls et -fls, il s’agit des caractères dont le code octal est compris entre 041 et 0176) sont affichés en l’état.
-printf, -fprintf
Si la sortie n’est pas un terminal, les caractères sont affichés en l’état. Sinon, le résultat dépend de la directive en cours d’utilisation. Les directives %D, %F, %g, %G, %H, %Y et %y sont transformées en valeurs non contrôlées par les propriétaires des fichiers, et donc imprimées telles quelles. Les directives %a, %b, %c, %d, %i, %k, %m, %M, %n, %s, %t, %u et %U donnent des valeurs qui sont sous le contrôle des propriétaires des fichiers, mais qui ne peuvent pas être utilisées pour envoyer des données arbitraires au terminal, elles sont donc imprimées telles quelles. Les directives %f, %h, %l, %p et %P sont protégées par des guillemets. Cette protection est appliquée à la manière du ls du GNU. Il ne s’agit pas du même mécanisme de protection que celui utilisé pour -ls et -fls. Si vous pouvez choisir le format à utiliser pour la sortie de find, sachez qu’il vaut mieux utiliser « \0 » plutôt que nouvelle ligne en tant que terminaison, car les noms de fichiers peuvent contenir des caractères espace ou nouvelle ligne. Le réglage de la variable d’environnement LC_CTYPE permet de définir la liste des caractères qui doivent être protégés.
-print, -fprint
Les guillemets sont gérés à la manière de -printf et -fprintf. Si vous utilisez find dans un script ou dans un cas de figure particulier dans lesquels les fichiers correspondants peuvent avoir des noms arbitraires, l’utilisation de -print0 devrait être préférée à -print.
Les actions -ok et -okdir affichent le nom du fichier traité tel qu’il est. Cela pourrait changer dans une version ultérieure.
CONFORMITÉ AUX STANDARDS
Vous devriez définir la variable d’environnement POSIXLY_CORRECT pour une compatibilité au plus proche du standard POSIX. Les options suivantes sont définies dans le standard POSIX (IEEE Std 1003.1-2008, Édition 2016) :
-H |
Cette option est gérée. | ||
-L |
Cette option est gérée. | ||
-name |
Cette option est gérée, mais la conformité à POSIX dépend de la conformité POSIX de la fonction fnmatch(3) de la bibliothèque du système. À compter de findutils-4.2.2, les métacaractères du shell (« * », « ? » ou « [] » par exemple) trouveront les fichiers commençant par « . » (l’interprétation d’IEEE PASC 126 l’impose). Cela diffère des versions précédentes de findutils. | ||
-type |
Gérée. POSIX stipule « b », « c », « d », « l », « p », « f » et « s ». GNU find gère aussi « D », représentant un Door, pour les systèmes d’exploitation qui le fournissent. En outre, GNU find permet de spécifier plusieurs types à la fois dans une liste séparée par des virgules. | ||
-ok |
Gérée. L’interprétation de la réponse est soumise aux motifs « oui » ou « non » sélectionnés grâce au réglage de la variable d’environnement LC_MESSAGES. Lorsque la variable d’environnement POSIXLY_CORRECT est définie, ces schémas sont obtenus à partir de la définition des réponses positives (yes) et négatives (no) du système. Consultez la documentation nl_langinfo(3) du système, et notamment YESEXPR et NOEXPR. Lorsque POSIXLY_CORRECT n’est pas défini, ces schémas sont extraits du propre catalogue de messages de find. | ||
-newer |
Gérée. Si le fichier spécifié est un lien symbolique, il est toujours déréférencé. Cela est différent du comportement précédent, qui utilisait l’horodatage correspondant du lien symbolique (consultez la section HISTORIQUE plus loin). | ||
-perm |
Gérée. Si la variable d’environnement POSIXLY_CORRECT n’est pas définie, quelques arguments de mode d’accès (par exemple +a+x), bien que non valables en POSIX, sont gérés par souci de rétro-compatibilité. |
Autres primaires
Les prédicats -atime, -ctime, -depth, -group, -links, -mtime, -nogroup, -nouser, -perm, -print, -prune, -size, -user et -xdev sont tous gérés.
Le standard POSIX définit les parenthèses « ( », « ) », la négation « ! » et les opérateurs « and » et « or » (-a, -o).
Toutes les autres options, prédicats, expressions et ainsi de suite sont des extensions hors du standard POSIX. Beaucoup de ces extensions ne sont de toutes façons pas l’apanage de GNU find.
Le standard POSIX impose que find détecte les boucles.
L’utilitaire find doit détecter les boucles infinies, telles que le retour dans un répertoire déjà visité, alors qu’on revient du dernier fichier rencontré. Quand il détecte une boucle infinie, find doit afficher un message de diagnostic sur la sortie d’erreur, et essayer de revenir à sa position d’origine ou s’arrêter.
La commande find du GNU est conforme à cette exigence. Le décompte des liens dans un répertoire qui contient des liens en dur vers des répertoires parent sera souvent inférieur à celui attendu. Cela peut être dû au fait que GNU find optimise l’accès en évitant de parcourir un sous-répertoire qui s’avère être un lien vers un répertoire parent. Bien que find ne parcourt pas le répertoire dans ce cas précis, il permet aussi d’éviter l’émission d’un message d’avertissement. Cette façon de faire peut sembler génératrice d’erreurs, mais il est peu probable que quiconque puisse réellement en être gêné. Si l’optimisation du parcours des feuilles (NDT : leaf) a été désactivée avec -noleaf, cette entrée du répertoire sera bel et bien parcourue, et le message d’avertissement émis si nécessaire. Les liens symboliques ne peuvent pas servir à créer de telles boucles dans le système de fichiers, par contre, si les options -L ou -follow sont actives, alors un message d’avertissement sera émis quand find rencontrera une boucle de liens symboliques. Comme pour les boucles contenant des liens en dur, l’optimisation de parcours des feuilles (NDT : leaf) signifie souvent que find sait qu’il n’a pas à appliquer stat() ou chdir() sur le lien symbolique, et donc que ce diagnostic est souvent inutile.
L’option -d est gérée pour des raisons de compatibilité avec divers systèmes BSD, mais préférez plutôt l’utilisation de l’option -depth conforme à POSIX.
Le positionnement de la variable d’environnement POSIXLY_CORRECT ne modifie pas le comportement des tests -regex ou -iregex parce que ces tests ne sont pas définis dans le standard POSIX.
VARIABLES D’ENVIRONNEMENT
LANG |
Fournit une valeur par défaut pour les variables de localisation qui ne sont pas définies ou nulles. | ||
LC_ALL |
Si elle contient une chaîne de caractères non vide, remplace les valeurs de toutes les autres variables de localisation. |
LC_COLLATE
Le standard POSIX exige que cette variable modifie le comportement de la recherche de motifs à l’œuvre dans l’option -name. Le GNU find utilise la fonction fnmatch(3) de la bibliothèque, et donc la gestion du LC_COLLATE » dépend de la bibliothèque présente sur votre système. Cette variable affecte également l’interprétation de la réponse à -ok ; alors que la variable LC_MESSAGES sélectionne le motif effectivement utilisé pour interpréter la réponse à -ok, l’interprétation des expressions entre crochets dans le motif sera affectée par LC_COLLATE.
LC_CTYPE
Cette variable contrôle le traitement des classes de caractères utilisées dans les expressions rationnelles ainsi que dans le test -name, si la fonction fnmatch(3) fournie par la bibliothèque le gère. Cette variable altère aussi l’interprétation de toute classe de caractères des expressions rationnelles utilisées pour analyser la réponse donnée aux questions posées par -ok. La variable d’environnement LC_CTYPE modifie aussi la liste des caractères dit non imprimables lors de l’affichage des noms de fichiers. Consultez la section NOMS DE FICHIERS PEU COURANTS.
LC_MESSAGES
Définit la locale à utiliser pour les messages internationalisés. Lorsque la variable d’environnement POSIXLY_CORRECT est définie, cela détermine aussi l’interprétation des réponses fournies aux questions posées par l’action -ok.
NLSPATH
Détermine l’endroit où sont rangés les catalogues de messages localisés.
PATH |
Détermine les répertoires dans lesquels find cherchera les exécutables invoqués par -exec, -execdir, -ok et -okdir. |
POSIXLY_CORRECT
Détermine la taille des blocs utilisés par -ls et -fls. Si POSIXLY_CORRECT est défini, les blocs sont des unités de 512 octets. Sinon, il s’agit d’unités de 1024 octets.
Définir cette variable désactive aussi par défaut les messages d’avertissement (c’est-à-dire entraîne -nowarn), puisque POSIX impose que sauf dans le cas de l’affichage de -ok, tous les messages affichés sur la sortie d’erreur doivent être des messages de diagnostic et ne doivent être générés que dans le cas d’une sortie avec un état différent de zéro.
Lorsque POSIXLY_CORRECT n’est pas défini, -perm +zzz est géré de la même façon que -perm /zzz, lorsque +zzz n’est pas un mode symbolique valable. Lorsque POSIXLY_CORRECT est défini, une telle demande est considérée comme une erreur.
Lorsque POSIXLY_CORRECT est défini, la réponse aux questions posées par l’action -ok est analysée selon le catalogue des messages du système, et non selon les propres messages du catalogue de find.
TZ |
Modifie le fuseau horaire utilisé dans le format de certaines directives liées au temps dans -printf et -fprintf. |
EXEMPLES
find /tmp -name core -type f -print | xargs /bin/rm -f
Chercher les fichiers qui s’appellent noyau dans le répertoire /tmp et ses sous-répertoires, puis les effacer. Rappelez-vous que vous pouvez rencontrer des problèmes si des noms de fichiers comportent des retours à la ligne, des guillemets simples ou doubles ou des espaces.
find /tmp -name core -type f -print0 | xargs -0 /bin/rm -f
Chercher les fichiers qui s’appellent noyau dans le répertoire /tmp et ses sous-répertoires, puis les effacer, en veillant à ce que les noms de fichiers ou de répertoires qui contiennent des retours à la ligne, des guillemets simples ou doubles ou des espaces soient correctement traités. Le test -name est prioritaire sur le test -type afin d’éviter l’appel de stat(2) pour chacun des fichiers.
find . -type f -exec fichier '{}' \;
Exécuter fichier sur chaque entrée du répertoire courant ou de ses sous-répertoires. Attention à bien protéger les accolades par des guillemets simples afin d’empêcher leur interprétation en tant que ponctuation du script shell. De la même façon, le point-virgule est protégé grâce à une barre oblique inverse, bien que l’apostrophe aurait aussi pu être utilisée.
find / \(
-perm -4000 -fprintf /root/suid.txt '%#m %u %p\n' \) , \
\( -size +100M -fprintf /root/big.txt '%-10s %p\n'
\)
Parcourir le système de fichiers en une seule passe, stockant les fichiers et répertoires en setuid dans /root/suid.txt et les gros fichiers dans /root/grand.txt.
find $HOME -mtime 0
Rechercher les fichiers de votre répertoire personnel qui ont été modifiés lors des dernières vingt-quatre heures. Cette commande s’exprime de cette façon parce que la recherche utilise le résultat de la division entière par 24 de l’heure de dernière modification (la fraction horaire est donc perdue). Ce qui veut dire que pour correspondre à -mtime 0, un fichier doit avoir une antériorité de modification inférieure à 24 heures.
find /sbin /usr/sbin -executable \! -readable -print
Rechercher les fichiers qui offrent le droit d’exécution, mais qui ne sont pas lisibles.
find . -perm 664
Rechercher les fichiers qui ont la permission de lire et d’écrire pour leur propriétaire et groupe, et que les autres utilisateurs ne peuvent que lire. Les fichiers qui satisfont ces critères, mais qui ont d’autres bits de permissions activés (par exemple si le fichier est exécutable) ne seront pas sélectionnés.
find . -perm -664
Rechercher les fichiers qui ont la permission de lire et d’écrire pour leur propriétaire et leur groupe, et que les autres utilisateurs peuvent lire, sans toutefois s’intéresser à la présence d’autres bits de permissions (le bit d’exécution par exemple). Un fichier ayant par exemple les droits 0777 sera sélectionné.
find . -perm /222
Rechercher les fichiers qui offrent le droit d’écriture à quelqu’un (son propriétaire ou son groupe, ou bien n’importe qui).
find . -perm
/220
find . -perm /u+w,g+w
find . -perm /u=w,g=w
Ces commandes font toutes les trois la même chose, mais la première utilise le mode octal pour représenter les modes du fichier, alors que les deux autres se servent de la forme symbolique. Ces commandes recherchent tous les fichiers dans lesquels soit le propriétaire soit le groupe peut écrire. Ces fichiers n’ont pas à offrir à la fois le droit d’écriture au propriétaire et au groupe, l’un ou l’autre suffira.
find . -perm
-220
find . -perm -g+w,u+w
Ces commandes font toutes les deux la même chose, c’est-à-dire rechercher les fichiers qui offrent le droit d’écriture au propriétaire ainsi qu’au groupe.
find . -perm
-444 -perm /222 ! -perm /111
find . -perm -a+r -perm /a+w \! -perm /a+x
Ces commandes recherchent toutes les deux les fichiers qui sont lisibles par tous (perm -444 ou -perm -a+r), ont au moins un des bits d’écriture actif (-perm /222 ou -perm /a+w), mais qui ne sont exécutables par personne (respectivement ! -perm /111 et ! -perm /a+x)
cd
/source-dir
find . -name .snapshot -prune -o \( \! -name '*~' -print0
\)|
cpio -pmd0 /dest-dir
Cette commande copie le contenu de /rép-source dans /rép-dest, sauf les fichiers et répertoires s’appelant .snapshot (et tout ce qu’ils contiennent). Elle ne copie pas non plus les fichiers ou répertoires dont le nom finit par ~, mais copie par contre leur contenu. La structure -prune -o \( ... -print0 \) est très connue. L’idée ici, c’est que l’expression avant -prune indique les fichiers à couper. Toutefois, l’action -prune renvoie vrai, donc le -o qui suit n’applique l’expression à sa droite que sur les répertoires qui n’ont pas été coupés (le contenu des répertoires coupés n’est même pas consulté, leur contenu n’est donc pas pertinent). L’expression à droite du -o est entre parenthèses pour des raisons de clarté uniquement. L’accent est mis ici sur le fait que l’action -print0 ne s’exécute que pour les items qui n’ont pas été coupés par -prune. Le « et » implicite entre les conditions de tests est plus prioritaire que le -o, mais les parenthèses aident à comprendre ce qu’il se passe ici.
find repo/
\( -exec test -d '{}'/.svn \; -or \
-exec test -d {}/.git \; -or -exec test -d {}/CVS \; \) \
-print -prune
Étant donné les répertoires de projets suivants et les répertoires d’administration de leurs systèmes de gestion de configuration, effectuer une recherche efficace dans les racines des projets :
repo/project1/CVS
repo/gnu/project2/.svn
repo/gnu/project3/.svn
repo/gnu/project3/src/.svn
repo/project4/.git
Dans cet exemple, -prune évite l’inutile inspection des répertoires qui ont déjà été découverts (ne cherche pas par exemple dans project3/src puisqu’il a déjà été trouvé dans project3/.svn) tout en s’assurant que les répertoires frères (project2 et project3) le sont.
find /tmp -type f,d,l
Recherche des fichiers, des répertoires et des liens symboliques dans le répertoire /tmp en passant ces types sous forme de liste séparée par des virgules (extension GNU), ce qui est équivalent à la commande plus longue mais plus portable :
find /tmp \( -type f -o -type d -o -type l \)
CODE DE RETOUR
find s’arrête en renvoyant la valeur de retour 0 si tous les fichiers ont été traités avec succès, ou en renvoyant une valeur supérieure à 0 si une erreur est survenue. Cette information est volontairement très floue. Considérez simplement qu’en cas de valeur de retour différente de zéro, vous ne devez pas vous fier à l’exactitude des résultats fournis par find.
Quand une erreur se produit, find peut s’arrêter immédiatement sans terminer les actions spécifiées. Par exemple, il se peut que certains points de départ ne soient pas examinés ou que des appels pendants de programmes par -exec ... {} + ou -execdir ... {} + ne se fassent pas.
VOIR AUSSI
locate(1), locatedb(5), updatedb(1), xargs(1), chmod(1), fnmatch(3), regex(7), stat(2), lstat(2), ls(1), printf(3), strftime(3), ctime(3)
La documentation complète de find est maintenue sous la forme d’un manuel Texinfo. Si les programmes info et find sont correctement installés sur votre système, la commande info find devrait vous donner accès à tout le manuel.
HISTORIQUE
À partir de findutils-4.2.2, les métacaractères du shell (« * », « ? » ou « [] » par exemple) trouveront les fichiers commençant par « . » parce que l’interprétation d’IEEE POSIX 126 l’impose.
À partir de findutils-4.3.3, -perm /000 explore maintenant tous les fichiers plutôt qu’aucun.
La gestion des nanosecondes dans les horodatages a été implémentée dans findutils-4.3.3.
L’action -delete force find à envoyer un statut de sortie non nul en cas d’échec, à partir de findutils-4.3.11. Toutefois, find ne s’interrompra pas immédiatement. Dans les versions précédentes, l’état de sortie de find n’était pas modifié par l’échec de -delete.
La syntaxe -perm +MODE a été supprimée dans findutils-4.5.12, pour -perm //MODE. La syntaxe +MODE était obsolète depuis findutils-4.2.21 qui a été publié en 2005.
FAUX BOGUES
Surprises
avec la précédence d’un
opérateur
La commande find . -name fichier1 -o -name fichier2
-print n’affichera jamais fichier1 car elle
revient en fait à
find . -name fichier1 -o
\( -name fichier2 -a -print \).
Rappelez-vous que la précédence de -a
est supérieure à celle de -o et quand
aucun opérateur n’est spécifié
entre les tests, -a est présumé.
Message
d’erreur “paths must precede expression”
$ find . -name *.c -print
find: paths must precede expression
find: possible unquoted pattern after predicate
’-name’?
Cela arrive
quand l’interpréteur pourrait étendre le
modèle *.c à plus d’un nom de
fichier existant dans le répertoire actuel et le
passage des noms de fichier qui en résultent à
la ligne de commande find devient :
find . -name frcode.c locate.c word_io.c -print
Cette commande ne va bien entendu pas fonctionner, car le
prédicat -name ne permet exactement
qu’un motif en argument. Plutôt que de faire
comme ça, vous devriez encapsuler le motif entre des
guillemets ou échapper les jokers, permettant ainsi
à find d’utiliser le motif avec le joker
lors de la recherche d’un nom de fichier
correspondant, au lieu des noms de fichier étendus
par l’interpréteur parent :
$ find . -name '*.c' -print
$ find . -name \*.c -print
COPYRIGHT
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et le redistribuer. Il n’y a AUCUNE GARANTIE dans la
mesure autorisée par la loi.
BOGUES
Des problèmes de sécurité se posent, inhérent au comportement de find tel que définit par le standard POSIX, et qui ne peuvent donc être résolus. Par exemple, l’action -exec est dangereuse par nature, et l’usage de -execdir est préférable. Consultez plutôt Finding Files pour plus de détails.
La variable d’environnement LC_COLLATE n’a aucun effet sur l’action -ok.
La meilleure façon de signaler un bogue est d’utiliser le formulaire en ligne sur https://savannah.gnu.org/bugs/?group=findutils. L’intérêt de cette méthode est que vous pourrez ensuite suivre l’évolution de la résolution du problème. Tout autre commentaire concernant find(1) et le paquet findutils en général peut être envoyé à la liste de diffusion bug-findutils. Pour vous abonner à cette liste, envoyez un courriel à bug-findutils-request [AT] gnu.org.
TRADUCTION
La traduction française de cette page de manuel a été créée par Florentin Duneau <fduneau [AT] gmail.com>, Jean-Luc Coulon (f5ibh) <jean-luc.coulon [AT] wanadoo.fr>, Sylvain Cherrier <sylvain.cherrier [AT] free.fr>, Nicolas François <nicolas.francois [AT] centraliens.net> et Jean-Philippe MENGUAL <jpmengual [AT] debian.org>
Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous reporter à la GNU General Public License version 3 concernant les conditions de copie et de distribution. Il n’y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE.
Si vous découvrez un bogue dans la traduction de cette page de manuel, veuillez envoyer un message à <debian-l10n-french [AT] lists.org>.