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NOM

pty − Interfaces de pseudoterminaux

DESCRIPTION

Un pseudoterminal (parfois abrégé en « pty ») est une paire de périphériques caractères virtuels qui fournissent un canal de communication bidirectionnelle. Un bout du canal est appelé le maître ; l’autre bout est appelé esclave. Le bout esclave du pseudoterminal fournit une interface qui se comporte exactement comme un terminal classique. Un processus qui s’attend à être connecté à un terminal peut ouvrir le bout esclave d’un pseudoterminal puis être piloté par un programme qui a ouvert le bout maître. Tout ce qui est écrit sur le maître est fourni au processus sur l’esclave comme si c’était écrit sur un terminal. Par exemple, écrire le caractère d’interruption (en général Contrôle−C) sur le périphérique maître cause l’envoi d’un signal d’interruption (SIGINT) au groupe de processus qui est connecté à l’esclave. Réciproquement, tout ce qui est écrit sur l’esclave peut être lu par le processus qui est connecté au périphérique maître. Les pseudoterminaux sont utilisés par des applications telles que des services de login à distance (ssh(1), rlogin(1), telnet(1)), les émulateurs de terminaux, script(1), screen(1), et expect(1).

Historiquement, deux API de pseudoterminaux ont évolué : BSD et System V. SUSv1 a standardisé une API de pseudoterminal basée sur l’interface System V, et cette API doit être utilisée dans tous les nouveaux programmes qui utilisent des pseudoterminaux.

Linux fournit à la fois des pseudoterminaux de type BSD et de type System V (standardisés). Les terminaux de type System V sont souvent appelés pseudoterminaux UNIX 98 sur les systèmes Linux. Depuis le noyau 2.6.4, les pseudoterminaux de type BSD sont considérés obsolètes (il peuvent être désactivés à la configuration du noyau) ; les pseudoterminaux UNIX 98 doivent être utilisés dans les nouvelles applications.

Pseudoterminaux UNIX 98
Un maître de pseudoterminal UNIX 98 est ouvert en appelant posix_openpt(3). (Cette fonction ouvre le périphérique de clonage de maître, /dev/ptmx ; consultez pts(4).) Après avoir initialisé le périphérique, changé le propriétaire et les permissions du périphérique esclave avec grantpt(3), et déverrouillé l’esclave avec unlockpt(3), le périphérique esclave correspondant peut être ouvert en passant le nom renvoyé par ptsname(3) dans un appel à open(2).

Le noyau Linux impose une limite au nombre de pseudoterminaux UNIX 98 disponibles. Dans les noyaux jusqu’à 2.6.3 inclus, cette limite est configurée à la compilation du noyau (CONFIG_UNIX98_PTYS), et le nombre de pseudoterminaux autorisé peut être jusqu’à 2048, avec une valeur par défaut de 256. Depuis le noyau 2.6.4, la limite est ajustable de façon dynamique par le fichier /proc/sys/kernel/pty/max, et un autre fichier, /proc/sys/kernel/pty/nr, indique combien de pseudoterminaux sont actuellement utilisés. Pour plus de détails sur ces fichiers, consultez proc(5).

Pseudoterminaux BSD
Les pseudoterminaux de type BSD sont fournis comme des paires précréées, avec des noms de la forme /dev/ptyXY (maître) et /dev/ttyXY (esclave), où X est une lettre de l’ensemble de 16 caractères [p−za−e], et Y est une lettre de l’ensemble de 16 caractères [0−9a−f]. (L’intervalle précis de lettre dans ces ensembles varie entre les différentes versions d’UNIX.) Par exemple, /dev/ptyp1 et /dev/ttyp1 constitue une paire de pseudoterminal BSD. Un processus trouve un pseudoterminal inutilisé en essayant d’ouvrir chaque maître de pseudoterminal avec open(2) jusqu’à ce qu’une ouverture réussisse. L’esclave de pseudoterminal correspondant peut ensuite être ouvert (en remplaçant « pty » par « tty » dans le nom du maître).

FICHIERS

/dev/ptmx (périphérique de clonage de maître UNIX 98)
/dev/pts/*
(périphériques esclaves UNIX 98)
/dev/pty[p−za−e][0−9a−f]
(périphériques maîtres BSD)
/dev/tty[p−za−e][0−9a−f]
(périphériques esclaves BSD)

NOTES

Une description de l’ioctl(2) TIOCPKT, qui contrôle l’opération en mode paquet, se trouve dans tty_ioctl(4).

Les opérations ioctl(2) BSD TIOCSTOP, TIOCSTART, TIOCUCNTL et TIOCREMOTE ne sont pas implémentées sous Linux.

VOIR AUSSI

select(2), setsid(2), forkpty(3), openpty(3), termios(3), pts(4), tty(4), tty_ioctl(4)

COLOPHON

Cette page fait partie de la publication 3.65 du projet man−pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l’adresse http://www.kernel.org/doc/man−pages/.

TRADUCTION

Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l’aide de l’outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/>; par l’équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>;.

Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/>; (1996-2003), Alain Portal <http://manpagesfr.free.fr/>; (2003-2006). Julien Cristau et l’équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).

Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à <debian−l10n−french [AT] lists.org> ou par un rapport de bogue sur le paquet manpages−fr.

Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « man −L C <section> <page_de_man> ».