NOM
mke2fs - Créer un système de fichiers ext2/ext3/ext4
SYNOPSIS
mke2fs [ -c | -l filename ] [ -b block-size ] [ -C cluster-size ] [ -d root-directory ] [ -D ] [ -g blocks-per-group ] [ -G number-of-groups ] [ -i bytes-per-inode ] [ -I inode-size ] [ -j ] [ -J journal-options ] [ -N number-of-inodes ] [ -n ] [ -m reserved-blocks-percentage ] [ -o creator-os ] [ -O [^]feature[,...] ] [ -q ] [ -r fs-revision-level ] [ -E extended-options ] [ -v ] [ -F ] [ -L volume-label ] [ -M last-mounted-directory ] [ -S ] [ -t fs-type ] [ -T usage-type ] [ -U UUID ] [ -V ] [ -e errors-behavior ] [ -z undo_file ] device [ fs-size ]
mke2fs -O journal_dev [ -b taille_bloc ] [ -L nom_nouveau_volume ] [ -n ] [ -q ] [ -v ] journal_externe [ taille_sf ]
DESCRIPTION
mke2fs est utilisé pour créer des systèmes de fichiers ext2, ext3 ou ext4, habituellement sur une partition de disque (ou un fichier) appelé périphérique.
La taille du système de fichiers est indiquée par taille_sf. Si taille_fs n’a pas de suffixe, elle est interprétée en kilooctets, sauf si l’option -b taille_bloc est utilisée, auquel cas taille_sf est interprétée comme le nombre de blocs de taille taille_bloc. Si taille_bloc a un suffixe « k », « m », « g » ou « t » (en majuscule ou minuscule), elle est interprétée en kilooctets, mégaoctets, gigaoctets, téraoctets, etc. Si taille_bloc n’est pas indiquée, mke2fs créera un système de fichier dont la taille correspondra à celle du périphérique.
Si mke2fs est lancé avec une commande du type mkfs.XXX (par exemple, mkfs.ext2, mkfs.ext3 ou mkfs.ext4), l’option -t XXX est implicite. Ainsi, mkfs.ext3 créera un système de fichiers ext3, mkfs.ext4 créera un système de fichiers ext4, et ainsi de suite.
Les valeurs par défaut des paramètres pour les systèmes de fichiers nouvellement créés, si elles ne sont pas remplacées par les options ci-dessus, sont contrôlées par le fichier de configuration /etc/mke2fs.conf. Consultez la page de manuel de mke2fs.conf(5) pour plus de détails.
OPTIONS
-b taille_bloc
Indiquer la taille des blocs en octets. Les tailles de blocs valables sont 1024, 2048 et 4096 octets par bloc. S’il est omis, taille_bloc est déterminé en fonction de la taille du système de fichiers et de son utilisation prévue (voir l’option -T). Si taille_bloc est précédé d’un signe négatif (« - »), mke2fs utilisera des heuristiques pour déterminer la taille appropriée, en imposant que la taille soit au moins de taille_bloc octets. C’est utile pour certains périphériques physiques qui nécessitent que la taille de bloc soit un multiple de 2 ko.
-c |
Vérifier les blocs défectueux avant de créer le système de fichiers. Si cette option est indiquée deux fois, alors un test en lecture/écriture plus lent est utilisé à la place d’un test rapide en lecture seule. |
-C taille-cluster
Indiquer la taille du cluster en octets pour les systèmes de fichiers utilisant la fonctionnalité bigalloc. Les valeurs correctes pour la taille du cluster sont comprises entre 2048 octets et 256 Mo par cluster. Cela ne peut être indiqué que si la fonctionnalité bigalloc est activée. Consultez la page de manuel de ext4 (5) pour plus de détails sur bigalloc). La taille du cluster par défaut, si bigalloc est activé, est égale à 16 fois celle du bloc.
-d root-directory
Copy the contents of the given directory into the root directory of the filesystem.
-D |
Utiliser les entrées et sorties directes lors de l’écriture sur le disque. Cela évite à mke2fs de salir une grande quantité de mémoire cache tampon, ce qui peut avoir un effet sur les applications en cours de fonctionnement sur un serveur très sollicité. Cependant, cette option fera fonctionner mke2fs plus lentement. Il y a donc un compromis à faire pour utiliser les entrées et sorties directes. |
-e comportement_erreur
Changer le comportement du noyau quand des erreurs ont été détectées. Dans tous les cas, une erreur de système de fichiers provoquera l’exécution de e2fsck(8) pour vérifier le système de fichiers lors du prochain redémarrage. Les choix possibles pour comportement_erreur sont :
continue |
Continuer l’exécution normale. | ||
remount-ro |
Remonter le système de fichiers en lecture-seule. | ||
panic |
Provoquer une panique du noyau. |
-E extended-options
Définir des options étendues sur le système de fichiers. Les options étendues sont séparées par des virgules et peuvent prendre un paramètre en utilisant le symbole égal (« = »). L’option -E correspond à l’option -R des anciennes versions de mke2fs. L’option -R est encore acceptée pour des raisons de compatibilité ascendante, mais est obsolète. Les options étendues suivantes sont prises en charge :
encoding=encoding-name
Enable the casefold feature in the super block and set encoding-name as the encoding to be used. If encoding-name is not specified, the encoding defined in mke2fs.conf(5) is used.
encoding_flags=encoding-flags
Define parameters for file name character encoding operations. If a flag is not changed using this parameter, its default value is used. encoding-flags should be a comma-separated lists of flags to be enabled. To disable a flag, add it to the list with the prefix "no".
The only flag that can be set right now is strict which means that invalid strings should be rejected by the file system. In the default configuration, the strict flag is disabled.
mmp_update_interval=intervalle
Ajuster la durée, en seconde, de l’intervalle de temps pour la mise à jour MMP. Indiquer un intervalle de 0 signifie utiliser la valeur par défaut. La valeur indiquée doit être inférieure à 300 secondes. Cette option nécessite que la fonctionnalité mmp ait été activée.
stride=taille_bande
Configurer le système de fichiers pour une matrice RAID avec une taille de bande de stride-size blocs du système de fichiers. Il s’agit du nombre de blocs lus ou écrits sur le disque avant de passer au disque suivant, ce qui est parfois aussi appelé la taille des morceaux. Cela affecte principalement le placement des métadonnées comme la carte des blocs au moment de la création du système de fichiers avec mke2fs pour éviter de les placer toutes sur le même disque, ce qui peut réduire les performances.Elle peut aussi être utilisée par l’allocateur de blocs.
stripe_width=largeur_bande
Configurer le système de fichiers pour une matrice RAID avec une largeur de bande de largeur_bande blocs du système de fichiers. Il s’agit typiquement de largeur_bande * N, où N est le nombre de disques recevant des données sur le RAID (par exemple, pour RAID5 il y a un disque de parité, donc N sera le nombre de disques moins un). Cela permet à l’allocateur de blocs d’éviter des séquences de lecture / modification / écriture de la parité dans une bande RAID si c’est possible quand les données sont écrites.
offset=position
Créer le système de fichiers avec un décalage depuis le début du périphérique ou du fichier. Cela peut être utile lors de la création d’images disques pour des machines virtuelles.
resize=taille_max_à_chaud
Réserver suffisamment d’espace pour que la table des descripteurs de groupes de blocs grossisse de telle sorte qu’elle puisse gérer un système de fichiers de taille_max_à_chaud blocs.
lazy_itable_init[= <0 pour désactiver, 1 pour activer>]
Lorsqu’elle est activée et que la fonctionnalité uninit_bg est activée, la table des inœuds ne sera pas complètement initialisée par mke2fs. Cela accélère l’initialisation du système de fichiers notablement, mais nécessite que le noyau finisse l’initialisation du système de fichiers en tâche de fond quand il est monté pour la première fois. Si la valeur de l’option n’est pas fournie, la valeur par défaut utilisée est 1, ce qui active la mise à zéro différée de la table des inœuds.
lazy_journal_init[= <0 pour désactiver, 1 pour activer>]
Lorsqu’elle est activée, le journal des inœuds ne sera pas complètement mis à zéro par mke2fs. Cela accélère l’initialisation du système de fichiers notablement, mais comporte un léger risque en cas de plantage du système avant que le journal ne soit entièrement réécrit une fois. Si la valeur de l’option n’est pas fournie, la valeur par défaut utilisée est 1, ce qui active la mise à zéro différée du journal des inœuds.
no_copy_xattrs
Normally mke2fs will copy the extended attributes of the files in the directory hierarchy specified via the (optional) -d option. This will disable the copy and leaves the files in the newly created file system without any extended attributes.
num_backup_sb=<0|1|2>
Si la fonctionnalité sparse_super2 du système de fichiers est activée, cette option contrôle si 0, 1 ou 2 superblocs de sauvegarde seront créés dans le système de fichiers.
packed_meta_blocks[= <0 pour désactiver, 1 pour activer>]
Placer la carte d’allocation et la table des inœuds au début du disque. Cette option nécessite l’activation de la fonctionnalité flex_bg du système de fichiers pour avoir de l’effet et créera aussi le journal au début du système de fichiers. Cette option est utile pour les périphériques flash qui utilisent de la mémoire flash SLC au début du disque. Cela maximise aussi le domaine de blocs de données contigus, ce qui peut être utile pour certaines utilisations spécifiques, telles que les disques Shingled pris en charge.
root_owner[=uid:gid]
Indiquer les identifiants numériques d’utilisateur (« uid ») et de groupe (« gid ») pour le répertoire racine. Si aucun des identifiants n’est indiqué, utiliser les identifiants d’utilisateur et de groupe de l’utilisateur ayant lancé mke2fs. Dans mke2fs 1.42 et les versions antérieures, les identifiants du répertoire racine étaient par défaut ceux de l’utilisateur ayant lancé mke2fs. L’option root_owner= permet explicitement de choisir ces identifiants, et d’éviter ainsi des effets secondaires pour les utilisateurs qui ne s’attendent pas à un changement du contenu du système de fichiers en fonction de l’utilisateur qui lance mke2fs.
test_fs
Positionner un attribut dans le superbloc du système de fichiers indiquant qu’il ne peut être monté en utilisant du code expérimental du noyau, comme le système de fichiers ext4dev.
discard
Essayer d’abandonner les blocs au moment de mkfs (l’abandon de blocs est utile pour les périphériques à état solide « SSD » et les systèmes de stockage creux ou à allocation fine et dynamique). Lorsque le périphérique signale que l’abandon met aussi à zéro les données (toute lecture postérieure à l’abandon et antérieure à une écriture renvoie zéro), marquer comme étant remises à zéro toutes les tables d’inœuds étant sur le point de l’être. Cela augmente de manière significative l’initialisation du système de fichiers. C’est le comportement par défaut.
nodiscard
Ne pas essayer d’abandonner des blocs au moment de mkfs.
quotatype
Specify the which quota types (usrquota, grpquota, prjquota) which should be enabled in the created file system. The argument of this extended option should be a colon separated list. This option has effect only if the quota feature is set. The default quota types to be initialized if this option is not specified is both user and group quotas. If the project feature is enabled that project quotas will be initialized as well.
-F |
Forcer l’exécution de mke2fs, même si le périphérique indiqué n’est pas une partition sur un périphérique de blocs ou si pour d’autres raisons ça ne semble pas être sensé. Pour forcer mke2fs à créer le système de fichiers, même si le système de fichiers apparaît comme utilisé ou est déjà monté (ce qui peut être très dangereux), cette option doit être indiquée deux fois. |
-g blocs_par_groupe
Indiquer le nombre de blocs dans un groupe de blocs. Il n’y a généralement aucune raison qu’un utilisateur change ce paramètre, puisque la valeur par défaut est optimisée pour le système de fichiers. (Pour les administrateurs qui créent des systèmes de fichiers sur des matrices RAID, il est préférable d’utiliser le paramètre RAID stride avec l’option -E plutôt que de manipuler le nombre de blocs par groupes). Cette option est en général utilisée par les développeurs qui développent des cas de test.
Si la fonctionnalité bigalloc est activée, l’option -g précisera le nombre de clusters dans un groupe de blocs.
-G nombre_groupes
Indiquer le nombre de groupes de blocs qui seront rassemblés pour créer un plus gros groupe de blocs virtuel (ou « groupe flex_bg ») sur un système de fichiers ext4. Cela améliore la localisation des métadonnées et les performances lorsqu’il y a beaucoup de travaux sur les métadonnées. Le nombre de groupes doit être une puissance de 2 et ne peut être indiqué que si la fonctionnalité flex_bg est activée.
-i octets_par_inœud
Specify the bytes/inode ratio. mke2fs creates an inode for every bytes-per-inode bytes of space on the disk. The larger the bytes-per-inode ratio, the fewer inodes will be created. This value generally shouldn’t be smaller than the blocksize of the filesystem, since in that case more inodes would be made than can ever be used. Be warned that it is not possible to change this ratio on a filesystem after it is created, so be careful deciding the correct value for this parameter. Note that resizing a filesystem changes the number of inodes to maintain this ratio.
-I taille_inœud
Indiquer la taille de chaque inœud, en octets. La valeur de taille_inœud doit être une puissance de 2 supérieure ou égale à 128. Plus taille_inœud est importante, plus la table des inœuds prendra de place, réduisant la place disponible sur le système de fichiers et pouvant également réduire les performances. Il n’est pas possible de changer cette valeur après la création du système de fichiers.
File systems with an inode size of 128 bytes do not support timestamps beyond January 19, 2038. Inodes which are 256 bytes or larger will support extended timestamps, project id’s, and the ability to store some extended attributes in the inode table for improved performance.
La taille par défaut des inœuds est contrôlée par le fichier mke2fs.conf(5). Dans le fichier mke2fs.conf fourni avec e2fsprogs, la taille par défaut des inœuds est fixée à 256 octets pour la plupart des systèmes de fichiers, sauf pour les petits systèmes de fichiers pour lequels la taille des inœuds sera 128 octets.
-j |
Créer le système de fichiers avec un journal ext3. Si l’option -J n’est pas indiquée, des paramètres par défaut seront utilisés pour le dimensionnement du journal (suivant la taille du système de fichiers) stocké dans le système de fichiers. Remarquez qu’il est impératif d’utiliser un noyau prenant ext3 en charge pour pouvoir utiliser le journal. |
-J options_journal
Créer le journal ext3 en utilisant des options indiquées par la ligne de commandes. Les options du journal sont séparées par des virgules et peuvent prendre un paramètre par l’utilisation du signe égal (« = »). Les options prises en charge pour le journal sont les suivantes :
size=taille_journal
Créer un journal dans le système de fichiers de taille taille_journal mégaoctets. La taille du journal doit être d’au moins 1024 blocs du système de fichiers (c’est-à-dire 1 Mo pour des blocs de 1 ko, 4 Mo pour des blocs de 4 ko, etc.) et d’au plus 10 240 000 blocs, sans dépasser la moitié de la taille du système de fichiers total.
location=emplacement-journal
Préciser l’emplacement du journal. Le paramètre emplacement-journal peut être précisé comme un numéro de bloc, ou, si le nombre a un suffixe d’unités (par exemple « M », « G », etc.), être interprété comme le décalage depuis le début du système de fichiers.
device=journal_externe
Lier le système de fichiers au périphérique journal_externe contenant un journal. Le journal externe doit avoir déjà été créé par la commande :
mke2fs -O journal_dev journal_externe
Remarquez que journal_externe doit avoir été créé avec la même taille de blocs que le nouveau système de fichiers. De plus, même s’il est possible d’attacher plusieurs systèmes de fichiers à un unique journal, le noyau Linux et e2fsck(8) ne gèrent toujours pas le partage de journal externe.
Au lieu d’indiquer directement un nom de périphérique, journal_externe peut aussi être indiqué sous la forme LABEL=nom ou UUID=UUID pour indiquer le journal externe par le nom de volume ou par l’UUID stocké dans le superbloc ext2 au début du journal. Utilisez dumpe2fs(8) pour afficher le nom de volume et l’UUID du périphérique d’un journal. Voir aussi l’option -L de tune2fs(8).
Une seule des deux options size ou device peut être utilisée pour un système de fichiers donné.
-l fichier
Lire la liste des blocs défectueux à partir du fichier. Les numéros de blocs de la liste des blocs défectueux doivent être générés en utilisant la même taille de bloc que celle utilisée par mke2fs. Par conséquent, l’utilisation de l’option -c de mke2fs est une méthode beaucoup plus simple et moins sujette à erreurs pour vérifier les blocs défectueux d’un disque avant de le formater, puisque dans ce cas mke2fs fournira automatiquement les paramètres corrects au programme badblocks.
-L nom_nouveau_volume
Configurer l’étiquette (label) du système de fichiers à nom_nouveau_volume. La taille maximale du nom est de 16 octets.
-m pourcentage_blocs_réservés
Indiquer le pourcentage de blocs du système de fichiers réservés pour le superutilisateur. Cela permet d’éviter la fragmentation et permet aux démons lancés par le superutilisateur, comme syslogd(8), de continuer à fonctionner correctement après que les processus non privilégiés ne soient plus autorisés à écrire sur le système de fichiers. La valeur par défaut est de 5 %.
-M last-mounted-directory
Positionner le dernier répertoire où le système de fichiers a été monté. Cela pourrait être utile pour aider des utilitaires qui recherchent le dernier point de montage pour déterminer où le système de fichiers devrait être monté.
-n |
Indiquer à mke2fs de ne pas réellement créer le système de fichiers, mais d’afficher ce qu’il ferait s’il devait le créer. Ça peut être utile pour déterminer l’emplacement des superblocs pour un système de fichiers particulier, du moins si les paramètres de mke2fs sont les mêmes que ceux passés lors de la création du système de fichiers. |
-N nombre_inœuds
Remplacer le calcul par défaut du nombre d’inœuds qui devraient être réservées pour le système de fichiers (qui est basé sur le nombre de blocs et le ratio octets_par_inœud). Cela permet à l’utilisateur d’indiquer directement le nombre d’inœuds désiré.
-o creator-os
Remplacer manuellement la valeur par défaut du champ « créateur du système d’exploitation » du système de fichiers. La valeur de ce champ vaut par défaut le nom du système d’exploitation natif pour lequel l’exécutable mke2fs a été compilé.
-O [^]fonctionnalité[,...]
Créer un système de fichiers avec les fonctionnalités données (options du système de fichiers), en remplaçant les options par défaut du système de fichiers. Les fonctionnalités qui sont activées par défaut sont indiquées par la variable base_features, soit dans la section [libdefaults] du fichier de configuration /etc/mke2fs.conf, ou dans la sous-section [fs_types] relative au type d’utilisation indiqué par l’option -T, pouvant elle-même être modifiée par la variable feature de la sous-section [fs_types] pour le type de système de fichiers ou d’utilisation. Consultez la page de manuel mke2fs.conf(5) pour plus de détails. Les paramètres spécifiques à chaque type de système de fichiers précisés dans la section [fs_types] remplacent les valeurs de la section globale [libdefaults].
Le jeu de fonctionnalités sera mis au point en utilisant le jeu de fonctionnalités fourni par cette option ou, si cette option n’est pas fournie, en utilisant la variable default_features du type de système de fichiers qui doit être créé ou de la section [defaults] du fichier de configuration.
Le jeu de fonctionnalités est une liste de fonctionnalités, séparées par des virgules, qui doivent être activées. Pour désactiver une fonctionnalité, préfixez-la simplement par un caractère « ^ ». Les fonctionnalités avec des dépendances ne pourront pas être désactivées correctement. La fonctionnalité particulière « none » permet de supprimer toutes les fonctionnalités de système de fichiers.
Pour plus d’informations
sur les fonctionnalités qui peuvent être
activées, consultez
la page de manuel ext4(5).
-q |
Exécution silencieuse. Utile pour exécuter mke2fs dans un script. |
-r niveau_révision_sf
Positionner la révision du système de fichiers pour le nouveau système de fichiers. Remarquez que les noyaux 1.2 ne gèrent que la révision 0. Par défaut, les systèmes de fichiers sont créés avec la révision 1.
-S |
Write superblock and group descriptors only. This is an extreme measure to be taken only in the very unlikely case that all of the superblock and backup superblocks are corrupted, and a last-ditch recovery method is desired by experienced users. It causes mke2fs to reinitialize the superblock and group descriptors, while not touching the inode table and the block and inode bitmaps. The e2fsck program should be run immediately after this option is used, and there is no guarantee that any data will be salvageable. Due to the wide variety of possible options to mke2fs that affect the on-disk layout, it is critical to specify exactly the same format options, such as blocksize, fs-type, feature flags, and other tunables when using this option, or the filesystem will be further corrupted. In some cases, such as filesystems that have been resized, or have had features enabled after format time, it is impossible to overwrite all of the superblocks correctly, and at least some filesystem corruption will occur. It is best to run this on a full copy of the filesystem so other options can be tried if this doesn’t work. |
-t type_sf
Indiquer le type de système de fichiers (c’est-à-dire ext2, ext3, ext4, etc.) qui doit être créé. Si cette option n’est pas fournie, mke2fs utilisera un type de système de fichiers par défaut défini soit par la façon dont la commande est appelée (par exemple en utilisant un nom de la forme mkfs.ext2, mkfs.ext3, etc.) ou par la valeur par défaut définie par le fichier /etc/mke2fs.conf. Cette option contrôle les options du système de fichiers qui sont utilisées par défaut, en fonction de la section fstypes du fichier de configuration /etc/mke2fs.conf.
Si l’option -O est utilisée pour explicitement ajouter ou supprimer des options à activer pour les systèmes de fichiers nouvellement créés, le système de fichiers résultant peut ne pas être pris en charge par le type de système de fichiers type_sf demandé (par exemple, « mke2fs -t ext3 -O extent /dev/sdXX » créera un système de fichiers qui n’est pas pris en charge par l’implémentation du système de fichiers ext3 que l’on peut trouver dans le noyau Linux ; et « mke2fs -t ext3 -O ^has_journal /dev/hdXX » créera un système de fichiers sans journal et donc ne pourra être pris en charge par le code du système de fichiers ext3 du noyau Linux).
-T type_utilisation[,...]
Indiquer comment le système de fichiers va être utilisé afin que mke2fs puisse choisir les paramètres optimaux pour cette utilisation. Les types d’utilisation gérés sont définis dans le fichier de configuration /etc/mke2fs.conf. L’utilisateur peut définir un type d’utilisation ou plus en fournissant une liste d’utilisations séparées par des virgules.
Si cette option n’est pas précisée, mke2fs utilisera un unique type d’utilisation par défaut en fonction de la taille du système de fichiers à créer. Si la taille du système de fichiers est inférieure à 3 mégaoctets, mke2fs(8) utilisera le type floppy. Si la taille du système de fichiers est supérieure ou égale à 3 mégaoctets, mais inférieure à 512 mégaoctets, mke2fs(8) utilisera le type small. Sinon, mke2fs(8) utilisera le type par défaut default.
-U UUID
Définir l’identifiant unique universel du système de fichiers (UUID = Universal Unique ID) à UUID. Le format d’UUID est une suite de chiffres hexadécimaux séparés par des tirets ; par exemple « c1b9d5a2-f162-11cf-9ece-0020afc76f16 ». Le paramètre UUID peut aussi être l’un des suivants :
clear |
Effacer l’UUID du système de fichiers. | ||
random |
Générer aléatoirement un nouvel UUID. | ||
time |
Générer un nouvel UUID à partir de la date courante. | ||
-v |
Exécution en mode bavard.
-V |
Afficher le numéro de version de mke2fs, puis quitter. |
-z fichier_de_récupération
Before overwriting a file system block, write the old contents of the block to an undo file. This undo file can be used with e2undo(8) to restore the old contents of the file system should something go wrong. If the empty string is passed as the undo_file argument, the undo file will be written to a file named mke2fs-device.e2undo in the directory specified via the E2FSPROGS_UNDO_DIR environment variable or the undo_dir directive in the configuration file.
AVERTISSEMENT : le fichier de récupération ne peut pas être utilisé pour se remettre d’une coupure d’alimentation ou d’un plantage du système.
ENVIRONNEMENT
MKE2FS_SYNC
Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle est utilisée pour déterminer la fréquence d’appels à sync(2) pendant l’initialisation de la table des inœuds.
MKE2FS_CONFIG
Détermine le chemin du fichier de configuration (consultez mke2fs.conf(5)).
MKE2FS_FIRST_META_BG
Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle est utilisée pour déterminer le premier groupe de métablocs. Elle est utilisée majoritairement pour le débogage.
MKE2FS_DEVICE_SECTSIZE
If set to non-zero integer value, its value is used to determine logical sector size of the device.
MKE2FS_DEVICE_PHYS_SECTSIZE
Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle est utilisée pour déterminer la taille des secteurs physiques du périphérique.
MKE2FS_SKIP_CHECK_MSG
Si cette variable est positionnée, ne pas afficher le message de vérification automatique du système de fichiers induite par le compte du nombre de montages ou le temps écoulé depuis la dernière vérification.
AUTEUR
Cette version de mke2fs a été écrite par Theodore Ts’o <tytso [AT] mit.edu>.
DISPONIBILITÉ
mke2fs est inclus dans le paquet e2fsprogs et est disponible sur http://e2fsprogs.sourceforge.net.
VOIR AUSSI
ext4(5), mke2fs.conf(5), badblocks(8), dumpe2fs(8), e2fsck(8), tune2fs(8)
TRADUCTION
La traduction française de cette page de manuel a été créée par Gérard Delafond <gerard [AT] delafond.org>, Frédéric Delanoy <delanoy_f [AT] yahoo.com>, Thierry Vignaud <tvignaud [AT] mandriva.com>, Sébastien Blanchet, Emmanuel Araman <Emmanuel [AT] araman.org>, Éric Piel <eric.piel [AT] tremplin-utc.net>, Nicolas François <nicolas.francois [AT] centraliens.net>, Romain Doumenc <rd6137 [AT] gmail.com>, David Prévot <david [AT] tilapin.org> et Cédric Boutillier <cedric.boutillier [AT] gmail.com>
Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous reporter à la GNU General Public License version 3 concernant les conditions de copie et de distribution. Il n’y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE.
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