NOM
crypt, crypt_r − Chiffrage de données ou de mot de passe
SYNOPSIS
#define
_XOPEN_SOURCE /* Consultez feature_test_macros(7) */
#include <unistd.h>
char *crypt(const char *key, const char *salt);
#define
_GNU_SOURCE /* Consultez feature_test_macros(7) */
#include <crypt.h>
char
*crypt_r(const char *key, const char
*salt,
struct crypt_data *data);
Effectuez l’édition des liens avec l’option −lcrypt.
DESCRIPTION
La fonction crypt est celle utilisée pour le cryptage des mots de passe. Elle est basée sur l’algorithme DES (« Data Encryption Standard ») avec des variantes prévues entre autres choses pour éviter l’implémentation matérielle d’un casseur de code.
L’argument key est le mot de passe saisi par l’utilisateur.
salt est une chaîne de deux caractères pris dans l’ensemble [a−zA−Z0−9./]. Cette chaîne est utilisée pour introduire une perturbation (parmi 4096) dans l’algorithme.
En utilisant les sept bits de poids faibles des huit premiers caractères de key, une clé de 56 bits est obtenue, qui est alors utilisée pour crypter de manière répétée une chaîne de caractères constante (souvent une chaîne de zéros). La valeur renvoyée pointe sur le mot de passe chiffré, une chaîne de 13 caractères ASCII imprimables, les deux premiers caractères représentant l’argument salt lui−même. Cette valeur renvoyée pointe sur des données statiques dont le contenu est écrasé à chaque appel.
Attention : L’espace des clés consistent en 2**56 soient 7,2e16 valeurs possibles. Une recherche exhaustive est possible en utilisant des ordinateurs massivement parallèles. Certains logiciels sont disponibles, comme crack(1), qui exploreront la portion de l’espace des clés contenant les mots de passe habituellement utilisés par les humains. Ainsi, le choix d’un mot de passe doit au minimum éviter les noms propres ou communs. On recommande fortement l’utilisation d’un programme comme passwd(1) pour vérifier la fiabilité des mots de passe dès la saisie.
L’algorithme DES lui−même a quelques inconvénients qui rendent l’utilisation de crypt() peu recommandable pour autre chose que le cryptage de mots de passe. Si vous comptez développer un projet cryptographique en utilisant crypt(), abandonnez cette idée : achetez un bon bouquin sur la cryptographie, et utilisez une bibliothèque DES toute faite.
crypt_r() est la version réentrante de crypt(). La structure pointée par data est utilisée pour sauvegarder les données et marquer les informations. En plus de l’allocation, l’appelant doit initialiser data−>initialized à zéro avant le premier appel à crypt_r().
VALEUR RENVOYÉE
En cas de succès, un pointeur vers le mot de passe chiffré est renvoyé. En cas d’erreur, NULL est renvoyé.
ERREURS
EINVAL |
Le format de salt est incorrect. | ||
ENOSYS |
La fonction crypt() est absente, probablement en raison des restrictions d’exportation des États−Unis. | ||
EPERM |
/proc/sys/crypto/fips_enabled est différent de 0, et un chiffrement faible comme DES est sélectionné. |
ATTRIBUTS
Multithreading
(voir pthreads(7))
La fonction crypt() n’est pas sûre dans
un contexte multithread.
La fonction crypt_r() est sûre dans un contexte multithread.
CONFORMITÉ
crypt() : SVr4, 4.3BSD, POSIX.1−2001. crypt_r() est une extension GNU.
NOTES
Notes sur la
glibc
La version glibc2 de cette fonction prend en charge des
algorithmes de chiffrement supplémentaires.
Si salt est une chaîne de caractères commençant par les caractères « $id$ » et suivit par une chaîne se terminant par « $ » :
$id$salt$encrypted
alors au lieu d’utiliser la machine DES, id indique la méthode de chiffrement utilisée et comment le reste de la chaîne de mot de passe est interprétée. Les valeur suivantes sont prises en charge pour id :
Ainsi, $5$salt$encrypted est un mot de passe chiffré SHA−256 et $6$salt$encrypted est un mot de passe SHA−512.
« salt » comprend jusqu’à 16 caractères de sel après « $id$ ». La partie encrypted de la chaîne de mot de passe correspond au mot de passe chiffré. La taille de cette chaîne est fixe :
Les caractères de « salt » et « encrypted » sont tiré de l’ensemble [a−zA−Z0−9./]. Dans les implémentations MD5 et SHA, key est utilisé entièrement (au lieu de seulement les 8 premiers octets dans l’implémentation DES).
VOIR AUSSI
login(1), passwd(1), encrypt(3), getpass(3), passwd(5)
COLOPHON
Cette page fait partie de la publication 3.65 du projet man−pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies peuvent être trouvées à l’adresse http://www.kernel.org/doc/man−pages/. Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> (1996-2003), Alain Portal <http://manpagesfr.free.fr/> (2003-2006). Florentin Duneau et l’équipe francophone de traduction de Debian (2006-2009).
TRADUCTION
Depuis 2010, cette traduction est maintenue à l’aide de l’outil po4a <http://po4a.alioth.debian.org/> par l’équipe de traduction francophone au sein du projet perkamon <http://perkamon.alioth.debian.org/>.
Veuillez signaler toute erreur de traduction en écrivant à <debian−l10n−french [AT] lists.org> ou par un rapport de bogue sur le paquet manpages−fr.
Vous pouvez toujours avoir accès à la version anglaise de ce document en utilisant la commande « man −L C <section> <page_de_man> ».